Chinoises, de XINRAN
Présentation de l'éditeur :
Un dicton chinois prétend que "dans chaque famille il y a un livre qu'il vaut mieux ne pas lire à haute voix". Une femme a rompu le silence. Durant huit années, de 1989 à 1997, Xinran a présenté chaque nuit à la radio chinoise une émission au cours de laquelle elle invitait les femmes à parler d'elles-mêmes, sans tabou. Elle a rencontré des centaines d'entre elles. Avec compassion elle les a écoutées se raconter et lui confier leurs secrets enfouis au plus profond d'elles-mêmes. Épouses de hauts dirigeants du Parti ou paysannes du fin fond de la Chine, elles disent leurs souffrances incroyables : mariages forcés, viols, familles décimées, pauvreté ou folie... Mais elles parlent aussi d'amour. Elles disent aussi comment, en dépit des épreuves, en dépit du chaos politique, elles chérissent et nourrissent ce qui leur reste.
Littéralement dévoré, avec des moments d'intense émotion, d'horreur, d'indignation... de l'admiration aussi.
Certaines histoires ne relèvent pas spécifiquement de la Chine mais sont celles de tout pays connaissant une ère de non-droit ou de guerre civile. Qui pourra jamais réparer ce qui a été commis ? Il me semble que pouvoir parler de ce qu'on a subi, si on le souhaite, est un pas sinon vers la réparation, du moins la liberté.
Plus spécifiquement chinoises, peut-être (mais qu'en sais-je ?) sont des vies comme "La fille d'un général du Kwonmindang" ou "La femme qui a attendu quarante-cinq ans". Est-ce qu'une occidentale attendrait activement 45 ans ? Je crois qu'elle vivoterait 45 ans sans attendre spécialement quoi que ce soit.
Bouleversant, le récit intitulé "La jeune fille qui avait une mouche pour compagne".