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28 mars 2007

Discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité parmi les hommes, de Jean-Jacques ROUSSEAU (1755)

rousseauC'est une lecture qui appelle un commentaire, une contre-lecture, car, pour juger des propos de Rousseau, j'ai besoin de savoir s'il s'agit d'élucubrations gratuites 1 sur le paléolithique et le néolithique (ce dont elles ont l'air, et à coup sûr, ce qu'elles sont au moins en partie) ou si Rousseau a pris la peine de consulter les travaux anthropologiques contemporains, auquel cas, ses ergotages sont pardonnables. Malheureusement, cet homme ancien, cet homme naturel semble vraiment être une abstraction composée de ce que Rousseau imagine de lui-même, dans des circonstances analogues, en prêtant, par exemple, une compassion innée à la détresse d'autrui à l'homme sauvage !


Mais dès qu'il quitte sa vue de l'esprit qu'est l'homme rousseauiste, et qu'il s'intéresse à la création d'inégalités économiques et sociales à partir du néolithique, il se met à m'éblouir.
Ça fait longtemps que je n'ai pas lu de livre de philo non vulgarisant, et j'aimerais faire comme à l'époque : lire en prenant des notes, pour voir comment le raisonnement avance. Et puis il faudrait que je m'intéresse à Locke, auquel Rousseau fait référence régulièrement.
La fin est brillante, me convainc entièrement (mais par quel prodige finit-il par raisonner si juste et de manière si visionnaire ?).

Citation de la conclusion : "(...) puisqu'il est manifestement contre la loi de nature, de quelque manière qu'on la définisse, qu'un enfant commande à un vieillard, qu'un imbécile conduise un homme sage et qu'une poignée de gens regorge de superfluités, tandis que la multitude affamée manque du nécessaire."

1 : On sait aujourd'hui que c'étaient des "élucubrations gratuites" mais en cela, il n'est pas plus malhonnête ni démuni que tous ceux qui extrapolent du rôle subalterne de la femme à une époque dite "des cavernes" où celle-ci aurait été chargée de la surveillance de la marmaille et de la cuisine, pendant que monsieur partait virilement chasser.

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