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13 octobre 2007

Que ma joie demeure, de Jean Giono (1935)

joie_demeureDans la forêt de Grémone, un groupe de villageois, surtout un, Jourdan, se sent privé de joie, "lépreux". Bobi, un acrobate, va tenter de les guérir. Mais le tout n'est pas de trouver la joie (elle vous tombe parfois dans les mains), c'est de la faire durer. Quel serait le secret ? Nous assisterons à près de 18 mois de cette recherche mystérieuse et poétique, dans le monde prosaïque de la paysannerie et de la sauvagine, un hymne à la décroissance (l'idée, depuis les épicuriens, n'est pas neuve) et au communautarisme.


Voilà un livre magnifique qui tombe au bon moment, à un moment où ce genre de lecture contemplative et poétique est un peu dans le droit fil de mes dernières lectures (Les Géorgiques...), tout en étant nouvelle.
C'est au niveau du style que j'ai été surprise. Pour tout dire, pendant les 50 premières pages, j'ai eu du mal à accrocher, tout simplement parce que je ne savais pas comment lire. Le seul moyen de bien lire ce roman, c'est de ne surtout pas discriminer l'accessoire de l'essentiel : tout doit être lu, même et surtout les échanges insignifiants, car ils ne le sont pas et, lus distraitement, vous serez perdus la page d'après. Donc pendant les 50 premières pages, j'ai dû revenir fréquemment en arrière pour rechercher mes clefs de lecture, ensuite, j'ai été captivée et n'ai lâché le livre qu'à regret.
Certains dialogues, vers le milieu du livre, m'ont parfois fait penser au théâtre de Giraudoux ou même de Beckett. Je ne suis pas complètement sûre d'avoir tout compris, mais j'ai beaucoup aimé.

Lu dans le cadre du Challenge Mon Écrivain Préféré 2007.

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