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17 février 2008

Push, de Sapphire (1998)

pushPrecious a seize ans et porte son deuxième enfant, engendré par son père, tout comme sa fille aînée, trisomique, qu'elle a eue à douze ans. Elle ne parvient pas à suivre à l'école, et fait le ménage et la cuisine pour sa mère qui l'insulte, abuse d'elle et la bat.
Quand elle est renvoyée de son école et testée par un système d'éducation parallèle, le verdict tombe : elle est illettrée. Le miracle de quelques lettres écrites sur un cahier tout neuf, une correspondance avec son professeur, va débloquer l'envie de vivre et de grandir.


Un livre coup de poing, sans misérabilisme auto-destructeur complaisant, contrairement à certains romans d'un auteur français en vogue, que je ne nommerai pas. Et pourtant, tous les ingrédients sont là, et, contrairement aux success stories US, une fois que l'héroïne a décidé de changer sa vie, tout ne lui sourit pas pour autant : quelques épreuves, parfois encore plus dures, se présentent à elle, et m'ont un tantinet découragée. Pas de Mozart assassiné/ressuscité ;  ne la voit pas entrer à l'Université (Yale, Harvard...) pour être, ben voyons, au hasard, avocatemédecin...
Sapphire reste évasive et décide d'arrêter l'histoire avant même le passage de Precious dans la classe supérieure. Mais au fond, nous savons qu'elle a fait l'essentiel du chemin : elle a ouvert les barrières imposées par son éducation, perdu quelques préjugés, s'est construit une maternité, un cercle d'amies, découvre, à 18 ans, le plaisir de boire un chocolat dans un salon, en amicale compagnie...
Moi, je reste entre le choc et l'espoir.

Attention aux âmes sensibles : l'inceste pédophile y est dépeint avec force détails insoutenables. Pour rien au monde, à cause de cela, je ne relirai ce roman ni ne le conseillerai.

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