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2 mars 2008

Les Godillots sont lourds, de Maurice Fombeure (1948)

godillotsLa drôle de guerre. Tous les hommes mobilisables sont mobilisés. Les Allemands sont à deux pas, et on tire, on ne tire pas, le plus souvent on ne meurt pas, mais ça arrive. On fait des blagues pour masquer le désespoir...


Une déception. Maurice Fombeure, pourtant universitaire titré et poète reconnu, écrit des mémoires de guerre dignes de monsieur Tout-le-Monde, sans perspective historique, pas même littéraire. Pour qui un tel livre aurait-il de l'intérêt ? Pour ses camarades survivants, pour quelques habitants de la Meuse et de la Moselle, régions traversées, pour ses descendants. Avec beaucoup de complaisance et le nez collé sur l'événement, Fombeure nous guide de bivouac en bivouac, de bistrot en bistrot et paraît ne retenir que toutes les occasions où il a réussi à jouer des tours aux gradés dont la bobine ne lui revenait pas.
Je sais bien que c'est la "drôle de guerre", [autocensure car mes impressions tirées du livre de ce qu'a paru être ce conflit ont choqué : on m'en attribue à bêtise alors que je ne fais que réagir au récit trivial lui-même], mais tout de même, au moins au moment de l'armistice et de la démobilisation en 40, on se serait attendu à une réflexion qui justifierait une mise en mots aussi légère d'un événement historique ;  malheureusement, cette légèreté n'est même pas une adresse de style.

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Commentaires
D
Effectivement, je regrette cette expression "jouer à se bombarder pour de faux", qui vous permet de me faire passer pour une imbécile alors que je sais très bien que l'on n'a, hélas, pas tiré à blanc pendant cette guerre et que vous savez très bien que je le sais. Mais, par respect pour votre commentaire, je ne peux plus me corriger. J'ajouterai tout au plus un complément entre crochets, pour préciser ma pensée.<br /> <br /> C'est toutefois bien l'impression qui ressort de cette lecture, et c'est bien ce qui m'a choquée moi-même en lisant : le manque de sérieux, de gravité de la part d'un soldat engagé dans un conflit mondial. Des membres de ma famille sont morts ou ont failli mourir dans chacune des guerres du XXème siècle, et j'aime à penser qu'eux ne les ont pas vécues avec la même légèreté que Fombeure. Merci de ne pas m'imputer ce qui est de la responsabilité de son auteur. Me demander d'éviter de commenter des livres sous prétexte que je n'aurais pas connu leur époque... Avez-vous bien réfléchi vous-même à ce que vous dites ?!... Je suis bien certaine que le professeur que vous avez connu lèverait les bras au ciel à cette seule idée !<br /> <br /> Je regrette bien plus de vous avoir fait de la peine. Mais, plutôt que de m'insulter pour cela, essayez plutôt de vous demander si l'intérêt que vous avez ressenti pour ces mémoires ne vient pas (comme je l'avais déjà subodoré dans mon commentaire) du fait que vous avez connu cet homme personnellement et que, de ce fait, ses moindres facéties peuvent vous toucher et vous rappeler l'existence et les expressions favorites d'une personne pour laquelle vous avez de l'affection, de même que le succès obtenu à l'époque tenait certainement beaucoup aussi au fait que les lecteurs avaient, en effet, connu cette époque.<br /> <br /> Mais que penser d'une oeuvre qui ne peut intéresser que ses contemporains et dont il faudrait, selon vous, interdire les commentaires à la postérité (sauf ceux qui seraient élogieux) ?
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G
J'éprouve beaucoup de peine en lisant ces commentaires déplaisants sur le poète et écrivain Maurice Fombeure, qui fut mon professeur de français au collège Jean Baptiste Say à Paris. Son livre "Les godillots sont lourds" a connu un très grand succès lors de sa publication, quelques années après la guerre.Précisément parce que c'est un livre d'émotions : ceux et celles qui n'ont pas connu cette époque ne peuvent pas comprendre et devraient éviter de commenter!Français et allemands n'ont pas joué à se bombarder "pour de faux" pendant "la drôle de guerre". C'est totalement indigne de dire de telles bêtises!
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