Bienvenue à Gattaca, d'Andrew Niccol (1998)
LE FILM
Dans un centre d'études spatiales nommé Gattaca, qui n'organise de lancement que tous les 70 ans, un homme qui n'a rien à y faire est parvenu à s'introduire. On pourrait l'appeler "enfant du destin" "de la providence", ou "dégénéré", comme tous ceux qui, dans cette époque anticipée, sont nés du hasard chromosomique et non pas d'une fécondation in vitro sélectionnant "le meilleur" des géniteurs. Vincent Freeman, écrasé, comme dans une tragédie, par les prédictions des mauvaises fées de la génétique, voit toutes les portes, et notamment celles du centre spatial se refermer devant lui : son insuffisance cardiaque doit l'empêcher de vivre après 30 ans, et il possède des "gènes de violence".
Révolté devant ce destin, il décide de ne pas l'assumer et de forcer la chance, en usurpant l'identité de Jerome Morrow, un "validé", qui a tous les bonheurs chromosomiques possibles, sauf des jambes pour marcher, et qu'il entretiendra en échange. Le voilà admis à Gattaca, dont l'entrée est gardée par un contrôleur d'identité par prélèvement sanguin quotidien...
MON AVIS
Un scénario soigné, intéressant, des acteurs impassibles, filmés avec passion dans une esthétique dépouillée et un jeu de couleurs ocrées. Le trio Irene (Uma Thurman), Jerome (Jude Law), Vincent (Ethan Hawke) crève l'écran. Aucune séquence ne paraît superflue, à part la répétition de la compétition de nage entre Vincent et son frère cadet "parfait" à la fin du film... Il aurait suffi que Vincent dise son secret pour gagner...