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Mots et Images
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2 janvier 2009

Ennemis publics, de Michel Houellebecq et de Bernard-Henri Lévy (2008)

ennemispublicsChantereine a lourdement insisté pour que je le lise, et comme beaucoup de gens (j'ai traqué leurs remarques idiotes par Google après lecture) je croyais déjà en connaître la teneur sans avoir lu ce dialogue, tant le prêt-à-penser qui sert de critique médiatique a fait pour nous laisser croire qu'une image publique est la vérité.

Heureusement que je l'ai lu, et sans le mettre à l'autre bout de ma pàl (ce qui aurait renvoyé la lecture à dans plusieurs années !) !
J'ai découvert des réflexions d'une grande finesse, culture et... modestie de deux auteurs qui semblent avoir joué le jeu de la sincérité, dût-elle les desservir, sans forcément se laisser aller à un déballage de mauvaise aloi (c'est peut-être Houellebecq, bien plus ulcéré encore qu'il ne le dit, qui revient un peu trop souvent aux éreintages dont il est l'objet). J'ai fait semblant de ne pas entendre la petite voix qui me disait, profitant de mon bonheur de réentendre parler des enjeux de la philosophie : "Tu devrais vraiment te remettre à la philo..." mais j'ai noté plusieurs titres dont la connaissance me paraît désormais incontournable en littérature, tant ils ont nourri et coloré leur débat. Une découverte plus personnelle : je me croyais proche de Houellebecq, en influences littéraires, en choix thématiques, et je me rends compte que Bernard-Henri Lévy a plus de choses à m'apprendre sur moi-même que son vis-à-vis. Les particules élémentaires et American Vertigo* étaient déjà sur ma pàl ; j'y vais moins à reculons que jamais... Ce qui était amusant, au fur et à mesure qu'on lisait, c'était d'imaginer la réponse de l'autre à ce qui était écrit : elle y était conforme, parfois non, étonnante, et parfois une surprise pour lui-même.

La distance, de ce fait, entre l'importance qu'aura ce livre pour moi et le peu de retentissement (32 000 exemplaires vendus) qu'il aura eu, assorti de réflexions peu amènes sur le "coup éditorial" ou "médiatique" qui ont le don d'indisposer une opinion publique pour qui la médiatisation est le péché suprême du XXIème siècle, me rendra plus méfiante envers la vox populi : elle n'est pas toujours... bien informée !

* Vertigo : après quelques passages ineptes qui m'ont indisposée dès les premières pages, j'ai envoyé promener l'essai. Et je retire ce que j'ai dit sur son auteur.

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