Poèmes, d'Yves BONNEFOY (1947-1975)

C'est parfois un peu démoralisant, cette impression que notre entendement est dépassé, mais c'est BEAU !

Enfin fini ! mon avis est mitigé et je suis d'autant plus embarrassée pour le donner que je me sens trop petite pour dire quoi que ce soit d'intelligent là-dessus, mais je vais me défausser en revendiquant une approche non-intellectuelle et naïve philosophiquement.

Anti-Platon : RAS ;o)

Hier régnant désert
Sublime musique et images simples et fortes. Le vocabulaire est intentionnellement pauvre : l'arbre n'est pas un châtaignier mais un arbre, et la plupart des mots désignent des éléments, comme un texte d'alchimie. Quelques passages trop hermétiques ont fini par engendrer chez moi une indifférence fataliste et un peu d'agacement.

Dévotion :
Une dédicace aux choses et aux lieux qui ont compté pour l'auteur. Captivant comme une confidence.

Pierre écrite
Toujours sous la déception d'Hier régnant désert, je ne vois plus que ce qui me déplaît : hermétisme quasi permanent, pauvreté du vocabulaire supposée montrer qu'on "fait dans le conceptuel".

Dans le leurre du seuil
La forme est un peu différente, avec une ligne directrice (si j'ai bien compris) plus accessible, plus d'enjambements, ce qui rend par contre le plaisir articulatoire moindre. Mon impression est mitigée.