Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et Images
Mots et Images
Derniers commentaires
Newsletter
22 février 2010

Arria Marcella, de Théophile Gautier (1852)

arriamarcellaOctavien, un jeune Français en villégiature à Pompéi avec trois amis, comme c'est à la mode en son temps, est frappé par un éclat de lave refroidie qui conservait l'empreinte d'un sein voluptueux (une note de lecture prétend que l'éclat a existé, qu'il a été vu, mais qu'il a été perdu ou détruit par la suite). Son âme s'élance, propulsé par le désir, vers les regrets d'un passé qui a vu vivre une telle femme. Recherchant la solitude au cours de la nuit qui suit, il improvise une promenade à travers les ruines, ruines qui semblent retrouver une certaine solidité... les peintures semblent avoir été posées la veille... soudain, des Romains en costume d'époque circulent...

Extrait de la Quatrième de couverture :

frescapompeiana" Elle était brune et pâle ; ses cheveux ondés et crêpelés, noirs comme ceux de la Nuit, se relevaient légèrement vers les tempes à la mode grecque, et dans son visage d'un ton mat brillaient des yeux sombres et doux, chargés d'une indéfinissable expression de tristesse voluptueuse et d'ennui passionné ; sa bouche, dédaigneusement arquée à ses coins, protestait par l'ardeur vivace de sa pourpre enflammée contre la blancheur tranquille du masque ; son col présentait ces belles lignes pures qu'on ne retrouve à présent que dans les statues. Ses bras étaient nus jusqu'à l'épaule, et de la pointe de ses seins orgueilleux, soulevant sa tunique d'un rose mauve, partaient deux plis, qu'on aurait pu croire fouillés dans le marbre par Phidias ou Cléomène. En regardant cette tête si calme et si passionnée, si froide et si ardente, si morte et si vivace, il comprit qu'il avait devant lui son premier et son dernier amour, sa coupe d'ivresse suprême. "


Un récit très court, tiré du recueil Souvenirs de Pompéi, où Gautier met en scène, avec plus de délicatesse et charme, les ingrédients qu'il utilisera dans Le Roman de la momie (1858) : une histoire d'amour au-delà de la barrière du temps, entre un jeune Français du XIXème siècle et une jeune Pompéienne que son amour a rappelée de la cendre.

De l'érudition, de l'archéologie, du latin, de la littérature latine, oui, mais pas dans des proportions indigestes, et, lui qui sait être parfois si pédant ne l'est point trop.

J'ai aimé reconnaître Nerval parmi les amis d'Octavien, et les lieux, les objets de Pompéi.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité