Coeur à prendre, d'Edmonde Franchi (2010)
One-woman-show.
Marguerite, une femme ayant dépassé la cinquantaine, après une vie amoureuse bien remplie, tente de nouer des relations amicales, et plus si affinités, à l'aide de rendez-vous donnés dans un café, où trône un juke-box. Elle évoque pour ses voisins de table ses rendez-vous, elle s'inquiète du retard de celui qu'elle attend et des consommateurs, qui sont ses potentiels rendez-vous...
Cf. présentation du site de l'auteure.
MON AVIS
Un spectacle plein d'humour et de rire, qui, sans donner dans le régionalisme à tout crin, loin de là (Edmonde Franchi reste sobre), est quand même ensoleillé et illustré de lieux connus des personnes d'ici (la randonnée dans les calanques, les panneaux à l'entrée de Marseille...). Beaucoup de tendresse aussi, et du pathétique, avec le chien Patouf, qui semble - ô chagrin - être la seule créature à avoir communié avec Marguerite ; on apprend sans y toucher que la mère l'avait rejetée. Tout n'est pas facile pour une femme "ayant dépassé le 40 et la quarantaine", nous dit-elle.
Le plus troublant est que, contrairement à d'autres spectacles sur le même thème, Edmonde Franchi n'est même pas dans la caricature... dans la description, dans la narration. Le langage seul, fait d'hyperboles, comme tout français dans la bouche d'un Méridional, mérite l'attribut d'exagération.