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6 mai 2011

Blanche-Neige, d'Angelin Preljocaj (2008)

blanche_neigeSur la musique de Gustav Mahler, Angelin Preljocaj signe une chorégraphie magnifique, qui renouvelle les représentations que j'avais de ce conte.

Tout ce qui pouvait être ridicule, lourd, empêcher d'entrer dans le récit a été réécrit et réinterprété. Les sept ans et leur hi-ho sont évacués à mon grand soulagement, au profit de minces et légers adolescents, presque des lutins, qui virevoltent en rappel devant l'entrée de leurs mines, ouvertures dans un mur, passage vraiment aérien, merveilleux du ballet. La biche sacrifiée à la place de Blanche-Neige est une sorte d'animal-machine aux déplacements étranges et envoûtants, et son coeur bat contre sa poitrine, déjà à l'extérieur. Le ricanement que j'ai eu en l'apercevant, s'est évanoui sur mes lèvres avant même d'être prononcé : loin d'être ridicule, c'était beau.

D'autre part, le conte ne s'achève pas sur le sempiternel "ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants", bien difficile à danser, mais sur le châtiment de la méchante marâtre, virevoltante avec ses immenses cheveux blonds, magistrale, superbe...

blancheneige_prince2Sur la chorégraphie elle-même, j'adhère, j'étais sous le charme, particulièrement pour les danses de groupe et les pas de deux. Les danseurs de cette troupe ont des physiques puissants, femmes comprises, et cela leur permet (crois-je) des effets sans doute bien différents, plus spectaculaires et sensuels que bien d'autres. A titre personnel, et contrairement à une spectatrice qui était ma voisine, je n'aime pas me demander, quand je regarde les jambes d'une danseuse, depuis combien de temps elle ne s'est pas alimentée ; cela détruit toute magie. Blanche-Neige aussi bien que la marâtre ressemblaient à de jeunes lionnes pleines de fougue ; les deux pas-de-deux avec le prince étaient d'ailleurs emplis d'une passion, qui, si elle était jouée, était vraiment bien jouée.

Je termine par le bémol : je n'ai pas aimé la tenue de "sumo" de Blanche-Neige, selon les poses, il met pas vraiment en valeur une femme, à part ses hanches ; je me suis demandé également pourquoi le prince était en toréador. Tout le reste était par-fait !

Extraits de la vidéo du spectacle, vue au cinéma.

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Commentaires
M
Oui, ressentir et avoir des émotions est le plus important.
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D
Pas de si grande taille, le bémol, je t'assure, d'ailleurs, clique sur la vidéo et tu pourras en juger.<br /> C'est vraiment un très beau ballet, qui engendre beaucoup d'émotions.
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M
Là tu me donnes envie !!! Ton bémol est de taille parce que les tenues dans ce genre de chorégraphie importe autant que le mouvement.
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