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13 mai 2011

Electre, de Sophocle (430 à 420 avant J.-C.)

sophocle_tragTraduction de Paul Mazon.

Selon l'histoire bien connue, Électre attend à Mycènes le retour de son frère Oreste, espérant qu'il viendrait venger la mort de leur père Agamemnon. Ce dernier a été traîtreusement tué par leur mère Clytemnestre et par Egisthe son amant à son retour de la guerre de Troie. La version de Sophocle, nous présente une Electre à l'état de servage et de mendicité au palais de sa mère, là où, chez Euripide, elle était seulement mariée à un jardinier.

Or Oreste a décidé de faire courir le bruit de sa mort, afin de mieux surprendre ses ennemis et de pouvoir préparer sa vengeance, bruit qui atterre Électre autant qu'il soulage Clytemnestre, terrifiée par des songes comminatoires...


Un texte extrêmement vivant, notamment dans les stichomythies, mais même dans les tirades. En revanche, je préfère nettement la version d'Euripide, moins statique, plus dramatisée dans le dénouement. Pour le lecteur (spectateur, je ne sais pas) d'aujourd'hui, les sarcasmes et les jeux de mots à double de sens d'Oreste et de sa soeur sont assez lourds.

Citations :

  • Le voilà aussitôt empêtré dans les guides et, tandis qu'il roule à terre, ses chevaux s'égaillent à travers la lice. Le peuple qui le voit tomber de son char pousse un cri de deuil sur le jeune athlète : quel désastre arpès quels exploits ! On le voit tantôt projeté au sol et tantôt les jambes dressées vers le ciel - jusqu'au moment où les autres cochers, arrêtant à grand-peine la course de ses bêtes, le dégagent, couvert de sang, dans un état où pas même un des siens ne pourrait reconnaître sa pauvre dépouille. On l'a sans retard brûlé sur un bûcher : on a recueilli dans un bronze étroit la puissante stature de ce héros réduit en une triste cendre, et des Phocidiens ont été délégués pour vous l'apporter, afin qu'il obtienne au moins une tombe au sol de ses père. (discours du Précepteur, pas mal au moment où l'on apprend la mort de Ben Laden, sans avoir vu son corps)
  • Chose étrange que d'être mère ! Quelque mal qu'ils vous fassent, on ne peut haïr ses enfants. (remarque de Clytemnestre)
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