Le Moine, de Dominik Moll (2011)

On trouve une nuit, à l'entrée d'un prieuré d'Espagne au XVIIème siècle, un enfant portant une tache de naissance sur l'épaule, comme la trace d'une main. Certains des religieux croient voir là une marque diabolique, mais l'ensemble décide d'adopter l'enfant, nommé Ambrosio, qui se révèle intelligent, éloquent et vertueux, et qui prononce ses voeux monastiques. Ses prêches deviennent de véritables attractions, ses confessions réveillent ardeurs et repentirs. Mais certains de ses interlocuteurs lui reprochent de ne jamais avoir dû être confronté à la vraie tentation, celle qui est lancinante, terrible... car personnalisée.

Un mystérieux novice, Valerio, dont le visage est dissimulé par un masque, car il aurait été défiguré par le feu d'un incendie, est accepté au prieuré. Ambrosio commence à faire un rêve étrange et récurrent, et le père Miguel, mourant, avertit Ambrosio qu'il sent une présence diabolique dans les murs du couvent...

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Tourné d'après le roman gothique de Matthew G. Lewis, paru en 1796, mais quelque peu simplifié, ce film tient les promesses que la bande-annonce m'avait faites. Le suspense va croissant, les images sont à la fois lugubres et esthétiques, tout un esprit religieux, mélange de sincérité, d'hypocrisie, de mysticisme et de surnaturel est rendu. Tour à tour admirable, humain, répugnant, touchant, Ambrosio est magnifiquement campé par Vincent Cassel ; Joséphine Japy, qui joue la fraîche, optimiste et pure Antonia, crève l'écran.

J'ai déjà envie de revoir le film ! Je vais essayer de trouver le roman, qui se veut peut-être davantage le reflet d'une époque où, pour les nobles, une mésalliance était un signe funeste et la brèche dans laquelle malheur et Malin allaient s'introduire...

Bande-annonce du film.

Comments

[Tokaya]

Je viens de le retrouver, je viens d'emménager et nous avons remonté la bibliothèque hier.
En me précipitant pour remettre mes précieux sur les étagères, je suis tombée sur le moine (en français) je lance la BRing ?ou envoie moi ton adresse je te le ferai parvenir :)

[Dona Swann]

Non, je ne cherche pas à le relire avant, mais je le fais souvent après, quand quelque chose m'a gênée ou au contraire pour me conforter dans ma bonne impression, ou pour aller à la recherche de la péripétie manquante mais qui me plaisait et dont le film m'a frustrée.

Chouette, on est deux, pour le livre de Lewis. Si tu ne le lis pas en VO, on pourra peut-être le faire tourner en bookring !... ;o))

[Tokaya]

Aïe je sens que ma liste "à lire" va s'allonger.
Je ne sais pas si ça te fait ça aussi, mais quand je vais voir un livre adapté au grand écran, j'aime le relire avant et/ou après.
J'aime beaucoup Vincent Cassel et son visage si particulier.
The Monk de Lewis alors ... j'ajoute...