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27 janvier 2012

Lettre à Ménécée, d'Epicure (IIIème siècle avant J.-C. environ)

meneceeDiogène Laërce dans le livre X de son ouvrage Vies et doctrines des philosophes illustres, publie la lettre à Ménécée (père de disciples d’Épicure) qui contient la quintessence de l'épicurisme.

J'avais beau ne jamais avoir à proprement parler lu intégralement cette lettre, je me suis rendu compte que je la connaissais déjà, par petits bouts, en désordre, soit par extraits cités, en grec, en français, soit par reprise pour le compte d'autres auteurs, comme Sénèque. J'aurais pu en réciter certains bouts par cœur ! C'est une sensation étonnante !

Il faut bien reconnaître que rares sont les petits Français sortant de leur Terminale sans avoir entendu parler de l'épicurisme, même si cette doctrine se veut dépassée à l'ère où l'on glorifie la croissance infinie et donc l'hédonisme (bien mal compris ! les Cyrénaïques ne reconnaîtraient pas les hédonistes dans la surconsommation et le culte de la frustration entretenue) qui la favoriserait. Elle sera peut-être notre salut... bien que, vu ce qui se prépare politiquement en Europe, en attendant des jours meilleurs, peut-être vaudrait-il mieux du stoïcisme en patch ?...

Je laisse parler Épicure lui-même :

  • Le sage, pour sa part, ne rejette pas la vie et il ne craint pas non plus de ne pas vivre, car vivre ne l'accable pas et il ne juge pas non plus que ne pas vivre soit un mal. Et de même qu'il ne choisit nullement la nourriture la plus abondante mais la plus agréable, il ne cherche pas non plus à jouir du moment le plus long mais du plus agréable.
  • Car les saveurs simples apportent un plaisir égal à un régime d'abondance quand on a supprimé toute la souffrance qui résulte du manque, et du pain et de l'eau procurent le plaisir le plus élevé, lorsqu’on s'en procure alors qu'on en manque. Donc, s’accoutumer aux régimes simples et non abondants assure la plénitude de la santé, rend l'homme actif dans les occupations nécessaires à la conduite de la vie, nous met dans de plus forte dispositions quand nous allons, par moments, vers l'abondance et nous prépare à être sans crainte devant les aléas de la fortune.
  • (...) et jamais, ni éveillé ni en songe, tu ne connaîtras de trouble profond mais tu vivras comme un dieu parmi les hommes. Car il n'est semblable en rien à un mortel, l'homme qui vit au milieu de biens immortels.
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