Les Fillettes chantantes, de Robert Sabatier (1980)

La France vit une période ambiguë, toute au souffle des congés du Front populaire et de tout ce qui embellit les vies modestes, avec l'inquiétude des événements européens. Olivier Chateauneuf, le titi de la rue Labat, adopté par sa tante Victoria, l'épouse d'un imprimeur a bien grandi. Il s'est acclimaté à sa nouvelle vie, a arrêté ses études et fait son apprentissage d'imprimeur dans l'établissement de son oncle. Mais il n'en a pas fini avec le contenu des livres, qu'il dévore, et écrit des poèmes, inspirés notamment par sa cousine Ji qui affecte de ne pas voir ses sentiments amoureux. Les femmes qui l'environnent et auxquelles il semble déjà beaucoup plaire enivrent ses seize ans...

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Voilà longtemps, pendant mon enfance, que j'avais achevé ce qui était une trilogie : Les Allumettes suédoises, Trois sucettes à la menthe et Les Noisettes sauvages. Peut-être étais-je un peu trop jeune. J'ai mieux compris que la position d'Olivier chez son oncle et sa tante était tout de même, malgré leur gentillesse, celle, bien connue, du "parent pauvre".

J'ai retrouvé avec plaisir, sur la lancée de ma lecture de Dorgelès, notre petit montmartrois. Mais Montmartre n'est pas le lieu principal, loin s'en faut, de cet opus. Des différents lieux de villégiature d'Olivier, Touraine, Auvergne, s'échappent des images bucoliques, paisibles, chargées de sucre et de fraîcheur, à l'image de l'éveil à l'amour, tout en pudeur, d'Olivier. La fin du roman est le début de la guerre, mais elle marque aussi le désir du jeune homme de braver, de vivre. Sa vocation d'écrivain commence à sourdre...

Comments

[Dona Swann]

Ce n'est pas utile d'avoir lu les trois autres tomes. Mes préférés sont toutefois les deux premiers.

[Mélusine]

Si je comprends bien ce livre est à lire après les 3 autres tomes ?.