Trois chroniques scandaleuses, anthologie de nouvelles, XIXème siècle
Voici trois chroniques dont deux constituent une relecture.
J'avais blogué "L'Elixir de longue vie" en lisant L'Anthologie fantastique de Librio. C'est un Don Juan un peu original qu'on trouve là, qui finit sa vie officiellement "bon père, bon époux" mais qui est sans doute encore plus horrible que celui qui tend sa main au Commandeur ou court se mettre à l'abri dans un couvent. L'idée parfois sous-jacente que Don Juan est un parricide est ici explicite. La toute fin est insoutenable.
"Les Cenci" (Chroniques italiennes) de Stendhal :
J'avais détesté cette lecture la première fois mais la relecture est bien plus agréable, peut-être parce qu'il n'y a pas de notes dans cette édition et cela rend possible l'immersion dans le texte. Je suis assez surprise, car la "cuistrerie primesautière" que je dénonçais me paraît absente, à la limite, les explications du prologue sont nécessaires et les interventions du narrateur ne sont pas si lourdes... Je veux bien croire que j'ai dû être exaspérée par le volume ininterrompu des notes... ou les éditeurs se sont fondés sur des leçons différentes.
"Un parricide", de Maupassant
On retrouve un couple d'âge mûr, marié depuis trois ans, mort, jeté dans la Seine. Un menuisier vient se constituer prisonnier et dit avoir découvert que ces bourgeois étaient ses parents biologiques et qu'ils l'avaient abandonné à la naissance... Maupassant, comme dans "Aux Champs", nous pose une énigme éthique inextricable.