L'Enfant-Roi, de Robert Merle (1993)

Le XVIIème siècle, et plus particulièrement celui de Louis XIV, est celui qui rayonne le plus dans nos souvenirs scolaires, au point d'éclipser le règne de son père Louis XIII, et on (je...) sait peu de choses de la régence de sa mère, Marie de Médicis. J'ignorais complètement le poids terrible qu'ont pesé les maréchaux Concini sur la politique et surtout sur les finances royales...

Ce roman historique comble les éventuelles lacunes de manière frappante et talentueuse, avec une imitation, y compris dans la narration, du vocabulaire et de la syntaxe d'époque... avec des récurrences maladroites et des choix parfois discutables, mais que je crois quand même bien documentés. Il se lit avec beaucoup de plaisir et même de suspense : on se demande quand le petit roi se décidera à reprendre le pouvoir à sa mère.

J'ai quand même été très violemment troublée par les ressemblances de ce roman avec une longue nouvelle que j'avais écrite en 1996, qui avait également fait le choix dangereux d'une reconstitution langagière, de l'époque, avec un héros qui avait une grande partie des problèmes de celui de Robert Merle, les mêmes parentés avec les ducs de Guise, bien que le roi en place soit Louis XIV vieillissant... et les pages 23 et suivantes sont particulièrement semblables à celles de mon texte... Mais la postériorité de mon écriture plaide pour Robert Merle et me condamne à cacher toujours mes pages à moi, qui passeraient pour un plagiat !

Merci à toi, qui te reconnaîtras, de me l'avoir envoyé ! :o)

Comments

[ta d loi du cine]

Bonjour

Alors ça, c'est amusant, un écrit personnel qui ressemble à un livre paru auparavant dont on n'a pas eu connaissance... Ou alors, une lecture refoulée?

Bref, avez-vous lu aussi les tomes suivants (la seconde partie de la saga "Fortune de France" en compte 7 au total, sur les 13 de la série)?

Pour ma part, cette époque, c'est chez Zévaco que je l'avais découverte, quand j'étais gamin, avec des romans flamboyants de cape et d'épée - et certainement moins de souci de l'arrière-fond historique que chez Robert Merle!