Boyhood, de Richard Linklater (2014)
Samantha (Lorelei Linklater) et Mason Jr Evans (Ellar Coltraine) vivent avec leur maman (Patricia Arquette) au Texas, avec un papa parti depuis un an et demi en Alaska et dont ils ne savent plus rien. Ce dernier (Ethan Hawke) revient puis se montre désireux de restaurer un véritable lien, même s'il ne vivra plus jamais avec eux. Mais la vie des enfants évolue aussi en fonction, dans un premier temps, des choix de leur maman : déménagements, remariages... Au fil de douze années, nous verrons les relations familiales, amicales, amoureuses du petit Mason, ses choix propres, sous forme de tranches de vie.
Ce film de 2H45 file à une allure magique ! Je suis même retournée, quelques jours plus tard, le voir pour essayer de comprendre ce mystère et j'avoue que je n'en sais pas vraiment plus. Ce qui fascine, c'est la bonne volonté de tous, autour de ces enfants... Loin d'être un film naturaliste, ce que pouvait faire craindre le pari de filmer les mêmes acteurs sur douze années, on voit des gens qui veulent faire au mieux avec leurs moyens... et ils sont quand même assez bien dotés. On ne peut même pas accuser les beaux-pères repoussoir de ne pas avoir cherché à donner d'eux-mêmes, au moins au début ! Je serais même tentée de dire (mais cela n'engage que moi fondée ce que j'ai pu voir de la manière dont beaucoup de pères de mon entourage géraient leur parentalité post-divorce) qu'il faudrait le faire voir à tous les parents qui divorcent.
Ellar Coltrane, Ethan Hawke et Patricia Arquette crèvent l'écran, c'est un régal.