Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et Images
Mots et Images
Derniers commentaires
Newsletter
23 janvier 2016

T.I.N.A. (There is no alternative) : petite histoire de la crise depuis les subprimes

TINAThéâtre de Fontblanche, Vitrolles, le jeudi 21 et le samedi 23 janvier (je suis allée aux deux représentations : est-ce assez significatif de l'intérêt que je porte à la pièce ?)

Comment la crise des subprimes a-t-elle mis au grand jours que l'économie dématérialisée de la Bouse et ses folles abstractions, son génie mathématique et son absence de limites éthiques associée au bon vieux "après moi, le déluge !" était un monstre fou ? Et qui n'avait pas fini de dévorer ses proies ?

Au commencement, si vous n'étiez pas solvable, vous n'aviez pas de prêt. Mais dans un marché bloqué (les salaires n'augmentent pas pour permettre aux entreprises de rester compétitives, donc les salariés ne consomment plus), il fallait trouver un moyen de relancer la consommation. Alors on a accordé des prêts aux subprimes (insolvables) en comptant sur la chance d'une part, et en prenant des assurances contre eux, d'autre part, en faisant de tels mélanges que les agences de notation elles-mêmes ne savaient pas vraiment ce qu'elles notaient. Des individus, on est passé aux pays... Et à l'homme d'Etat pleurant l'injustice d'un système où il doit emprunter à des taux usuriers, le banquier répond avec un pragmatisme évident que son métier à lui est de faire de l'argent, pas des lois.


 Trois hommes sur scène (Tommy Luminet, Guillaume Motte et Sébastien Valignat) nous demandent dès le début du spectacle si nous nous rendons bien compte de ce que nous allons voir... une pièce sur la crise des subprimes et son flot de termes tous plus abscons les uns que les autres, sortis de cervelles éthérées au service du matérialisme le plus inconscient. Les mots et les répliques s'entrechoquent... Mais le propos du metteur en scène, Sébastien Valignat, tel qu'il apparaît dans ses notes de mise en scène, est bien de faire un spectacle accessible, au cours duquel, en aucun moment il ne faut que le spectacteur se dise qu'il n'aurait pas dû se croire capable de comprendre. Et la gageure était aussi d'éviter la conférence, tout en étant clair ; restait la pédagogie. Et ça marche !

L'utilisation des pupitres avec le nom des personnages était une très belle idée, d'autant que certains jeux de scène étaient liés à eux. Le mode burlesque fonctionne parfaitement.

Prochaines représentations.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité