La Planète des singes, de Pierre Boulle (1963)
Un couple de Terriens en villégiature trouve le témoignage d'autres Terriens ayant découvert une autre planète, jumelle de la Terre. Mais sur cette planète, l'espèce évoluée n'est pas humaine, ce sont nos "cousins" les singes. Hiérarchisés en orang-outans, chimpanzés et gorilles, ils chassent les humains, qui n'ont ni intelligence ni langue, et font des expérimentations sur eux. Capturé lors d'une chasse, l'un des scientifiques tente de se faire reconnaître comme intelligent par une des scientifiques chimpanzé... C'est le début d'une amitié et d'un échange. L'intelligence des humains va-t-elle pouvoir se faire reconnaître dans ce peuple simiesque ?
Depuis le Pont de la Rivière Kwaï, je craignais mes retrouvailles avec Pierre Boulle ; il fait des récits palpitants, mais ses observations xénophobes gâchent tout ; mais que craindre de tel dans un roman de science-fiction ? Certes le style fait un peu penser à la version vieillotte de la Machine à explorer le temps de Wells, mais c'est prenant, pas si convenu et très loin des épisodes d'une série du même nom que j'avais vue jadis.
Citation :
- "Ce qui nous arrive était prévisible. Une paresse cérébrale s'est emparée de nous. Plus de livres ; les romans policiers sont même devenus une fatigue intellectuelle trop grande. Plus de jeux ; des réussites, à la rigueur. Même le cinéma enfantin ne nous tente plus. Pendant ce temps, les singes méditent en silence. Leur cerveau se développe dans la réflexion solitaire... et ils parlent."