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18 mars 2017

Comme ton ombre, d'Elizabeth Haynes (2011)

Comme-ton-ombreQuand Stuart rencontre Cathy en emménageant dans son nouvel immeuble à Londres, il remarque immédiatement qu'elle est atteinte de troubles obsessionnels compulsifs, de type "vérification", mais elle en a encore d'autres. En réalité, quatre ans auparavant, une relation passionnelle a mal tourné pour elle, et sa vie en a été complètement bouleversée, abattue, au point de ressembler à une morose survie...


... Et c'est tellement vrai que la structure binaire du roman, consistant à alterner le récit d'une journée en 2003-2004 et son pendant en 2007-2008 me semblait raconter l'histoire de deux femmes complètement différentes... jusqu'au moment où j'ai remarqué l'identité des prénoms et quelques correspondances. Ainsi donc, Cathy fut séduite par un très bel homme, Lee, qui exerce un mystérieux métier dont le caractère dangereux et secret explique (excuse ?) les paroles puis les gestes d'humeur qu'il a dès le début... et on voit quatre ans plus tard, comment l'empathique Stuart tâche de rassurer, de réparer la loque tremblante qu'elle est devenue, avant même d'envisager qu'une histoire d'amour puisse être possible avec elle.

Le roman se lit facilement, trop facilement puisque j'ai eu du mal à consentir à le poser et que ça m'a presque consolée d'avoir dû changer mes plans de la journée ! ;o) Le suspense est très bien distillé. D'ailleurs, il y a aussi des clichés qui font de ce roman britannique un très bon futur scénario pour thriller nord-américain, des schémas capteurs d'adhésion (ah bon, vous n'êtes pas déjà convaincus qu'il vaut mieux un doux garçon, qui attend un peu avant de se jeter sur vous mais qui s'intéresse vraiment, à une sorte de gorille blond qui fait fondre vos copines mais qui fait l'amour comme un manche avant de finir par ne plus s'embarrasser de fioritures et de vous violer tout de go ?). Il faut bien dire que, si le viol n'est pas un motif littéraire inenvisageable pour vous, toutes les dix pages environ, il y a un crescendo remarquable de toutes les manières de se faire brutaliser par un malade qui se prétend/croit amoureux. Comme Cathy finit par ressembler à un steak tartare, on aimerait autant qu'elle que Lee s'abstienne... mais l'auteur n'a pas pitié. Je me rends compte qu'à ma façon de spoiler à mort, je n'ai pas été moins cruelle que lui... tant pis !

Effet vertueux de cette lecture : je serai moins prompte à m'agacer des personnes affectées par un T.O.C.

Citations :

  • - Lee est... un peu trop passionné, quelquefois. (...)
    - On en rêve depuis toujours, non ? (...) Merde, Catherine, on a beaucoup trop pris l'habitude de mecs qui sont tout sauf passionnés. Qui s'en tapent. Lee, c'est le contraire, tu es la prunelle de ses yeux. Pour lui, tu es ce qu'il y a de plus important au monde. C'est extraordinaire de t'être dégoté un type pareil, t'en as conscience ?
  • (de Hamlet) "Rien n'est en soi bon ou mauvais, c'est la pensée qui rend tel".
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