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18 avril 2017

Le Président, de David Guinard (2017)

president-guinard2017, Fillon vient de gagner, contre toute attente, la primaire de droite, à la grande déception de Sébastien, Nadia et d'autres soutiens de l'ancien Président Sarkozy. Peuvent-ils, doivent-ils se résigner ? Ils pensent que non, et les contacts de l'un d'eux peuvent les y aider... Un plan machiavélique, dans la plus pure tradition de la fin qui justifie les moyens, est alors échafaudé... et appliqué. Alors les institutions de la Vème République, comme ils l'avaient prévu, prennent le relais et tout semble se passer au mieux de l'ambition de Nicolas Sarkozy.


De l'uchronie à quelques semaines des présidentielles, il fallait l'oser. Le format numérique gentiment concédé par les éditions Librinova était assez insolite pour moi et a perturbé ma cadence mais on finit par être happé et par le lire assez assidûment. Je ne connais pas assez bien tous ces hommes et femmes politiques pour savoir si c'est le reflet de leur réalité, mais en tout cas, dans l'excès même de l'imagination de l'auteur, tout cela est fort crédible.

J'ai été étonnée de trouver chez des personnages "roulant" pour un homme politique aussi conservateur des aspirations égalitaires et révolutionnaires, mais je suppose que c'est ainsi que certains conservateurs se voient ; en témoigne la profession de foi de certains de nos candidats actuels !

J'ai également apprécié de lire des dialogues où une véritable réflexion sur les institutions se bâtissait et je crois qu'on a vraiment tous besoin, en ce moment, d'y réfléchir. C'était assez amusant, comme dans la Septième fonction du langage, de voir agir et parler des personnages qui sont des personnes réelles ; Pierre Palmade est le seul qui ne m'ait pas paru crédible.

La promptitude de rédaction du roman, qui fait mon admiration, n'est pas sans avoir laissé dernière elle quelques scories, comme des coquilles, certes, mais aussi une confusion, involontaire je suppose, quand la démocratie élective est qualifiée de "participative".

Citations :

- Je pense que les Français sont râleurs par nature, et que, s'ils s'en donnaient la peine, ils pourraient trouver parmi les candidats à chaque élection, celui qui répondrait à leurs attentes. Le vote blanc ne change rien si ce n'est faire courir un risque majeur à nos institutions ; imaginez que tout le monde vote blanc, nous n'aurions plus de Gouvernement !
Nadia acquiesce lentement.
- Effectivement, et c'est l'objet de comptabiliser les votes blancs comme des suffrages exprimés. En cas de victoire du vote blanc, une nouvelle élection doit se tenir dans un délai de 2 mois, ouverte à d'autres candidats, et les élus sortants poursuivant leur tâche jusqu'à l'élection de leur successeur.
- Vous remettez en question le principe fondamental de la 5ème République voulu par le Général de Gaulle, à savoir la garantie de stabilité. Vous voulez qu'on se retrouve dans les situations de blocage de la Belgique, de l'Espagne ou de l'Italie ?
- Si cela force le monde politique à se remettre perpétuellement en question, et à cesser de vivre, comme vous, dans sa tour d'ivoire, simplement parce qu'il sait que, grosso modo, son parti reviendra au pouvoir une fois sur deux, dans un jeu de chaises musicales mortifère.

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