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9 juillet 2017

Le Principe d'humanité, de Jean-Claude GUILLEBAUD (2001)

principe-humaniteCet essai a été publié il y a fort longtemps, mais il éclaire encore un sujet redevenu à la mode à travers le transhumanisme, qui est la question de l'Homme. Il offre une définition de ce qu'est ce principe d'humanité, comment il est discuté, mis à mal, enrichi à travers l'Histoire mondiale, scientifique, économique, politique, religieuse... même si l'auteur s'en tient souvent à la vision occidentale de ce concept, tout en montrant combien il peut agir sur les rapports entre pays.

L'Homme est-il un animal, une chose, un assemblage d'organes ? Peut-il être complété, amélioré, remplacé par la machine, la bio-technologie ? L'eugénisme est-il une question qu'on a encore le droit de poser ? A travers ce question, Guillebaud évoque longuement la question de la science (du scientisme, même) et de la façon dont les déconstructivistes ont fini par mettre à mal le principe d'humanité. Finalement, sa conclusion sera un peu celle de Bérenger dans Rhinocéros : être humain, c'est résister, c'est parce qu'on veut être humain qu'on l'est.


 Lu très lentement (à part la deuxième moitié que j'ai "avalée") et avec un égal plaisir. Je pourrais en citer des pages et des pages, mais les citations auraient été trop longues, la flemme me gagne. Jean-Claude Guillebaud écrit très bien, je veux dire qu'il parvient à être accessible, sans brader son propos, qu'il s'appuie très largement et avec un grand naturel sur des citations d'oeuvres qui éclairent vraiment sa démarche, après quoi il va dans leur sens ou les conteste. Pour moi, cet essai ne peut être rendu à la bibliothèque et être oublié : j'ai bien l'intention de le racheter pour m'y référer régulièrement.

Citations :

"L'Etat s'intéressa de plus en plus aux arguments des eugénistes sur le coût social et financier colossal des maladies héréditaires, des aliénés, des criminels et des alcooliques pour la collectivité." (33) Certains ultralibéraux d'aujourd'hui ne raisonnent pas différemment.

(33) Benoît Massin, "Le nazisme et la science", La Recherche.

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