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18 juillet 2017

La Part des ténèbres, de Stephen King (1989)

part-tenebresThad Beaumont a décidé d'en finir avec le pseudonyme qu'il s'était choisi et sous le nom duquel il écrivait avec une meilleure prolixité, et un grand succès. A la naissance de ses jumeaux, il a pensé qu'il était temps de se mettre au monde lui-même. Ce qui a accéléré cette maturation a été la tentative de chantage de Clawson, un étudiant en droit. Avec sa femme Liz, et à l'instigation d'une journaliste avide de mises en scène stupides, il organise dans un cimetière l'enterrement de son pseudonyme. Or peu de temps après, le gardien du cimetière et Clawson meurent assassiné par quelqu'un qui a... les empreintes digitales de Thad Beaumont...


Après avoir agréablement discuté littérature avec plusieurs collègues, j'ai décidé de continuer à lire Stephen King, qui me déçoit rarement. On m'a chaleureusement recommandé 22/11/63, et rappelé à mon bon souvenir la nouvelle "Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank" in Différentes saisons (1982) qui se lit à travers le film "Les Evadés" de Tim Robbins, tant la voix off est littéraire. Mais j'ai voulu faire honneur d'abord à un livre sur ma pile-à-lire, juste parce que je l'avais trouvée et que son titre m'attirait. Je n'ai lu sa 4ème de couv' qu'après une vingtaine de pages, agaçantes : pourquoi tout dire tout de suite ? On sait d'où vont venir les ennuis avant même que ceux-ci se manifestent ! Et si même la 4ème de couv' enfonce le clou... Mais le thème (la gémellité) m'a retenue et j'ai persisté, d'autant qu'une véritable gageure se présente relativement vite : comment Thad Beaumont, s'il est innocent (l'est-il ?), va-t-il se sortir de ce guêpier qui semble (fantastique oblige) mis en place par son pseudonyme ?

Et, en réalité, Stephen King déjoue l'apparente évidence de son sujet, continue à entretenir notre doute, et élabore avec maestria une belle métaphore du métier d'écrivain.

Citations :

  • Il est deux hommes à la fois. Il a TOUJOURS été deux hommes. Ce doit être le cas de tous ceux, hommes ou femmes, qui gagnent leur vie en racontant des histoires. Celui qui existe dans le monde normal... et celui qui crée d'autres mondes. Ils sont deux. Toujours au moins deux.
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