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7 avril 2019

Death Note, tomes 2, 3, 4 de Tsugumi OHBA

Couv_60597avec des dessins de Takeshi OBATA

La médiathèque m'a annoncé que le tome 2 de la série était arrivée, j'en ai profité pour prendre les suivants... mais je n'avais pas prévu que ça serait aussi addictif et que je me retrouverais un beau dimanche comme une âme en peine à la recherche du tome 5.

Cependant, pour qui a la prétention d'écrire ensuite une note de lecture, il vaut peut-être mieux ne pas en lire trop d'affilée, car ils sont denses, et il serait aisé de ne plus en voir la démarcation.

Attention, la note de lecture ci-dessous contient beaucoup de spoilers.
Elle est sûrement inintéressante pour ceux qui ne connaissent pas ce manga : allez directement à la dernière section.

Dans le tome 2, je me suis rendu compte que celui que j'avais pris pour L, Raye Pember, était en réalité un policier chargé de suivre Light Yagami. En réalité, L est un tout jeune homme qu'on croirait du même âge que Light, assis dans une posture simiesque, presque quadrumane, dont le visage a des expressions enfantines très attendrissantes. Quand il se présente à Light en tant qu'L, on tremble immédiatement de sa témérité. Toutefois, Light refusant d'acheter au prix de la moitié de sa vie le fameux oeil du dieu de la mort, il ne pourra le tuer qu'en ayant son nom. Or un nouveau danger survient : la fiancée de Raye Pember est un ancien agent du FBI et elle a remarqué des choses qui pourraient aider la police...

 51hRBAK7n4LDans le tome 3, l'étau se resserre autour de Light en même temps qu'une collaboration plus étroite, au moins égale en tension à celle d'une partie de poker avec L. Light se permet même de faire chanter Riûk pour que ce dernier, malgré son affectation de neutralité, l'aide à chercher les micros dissimulés par les policiers dans sa chambre.

Ce qu'il apparaît avec ces tomes 2 et 3, c'est que les règlements du deathnote sont multiples et ouvrent des possibles narratifs dont on entrevoit des conséquences à court terme, d'autres, plus opaques, qui justifient qu'il y ait autant de tomes en circulation. C'est assez réjouissant, mais on voit que les choses risquent d'être plus difficiles pour Light, d'autant que...

Coup de théâtre à la fin du tome 3, prolongé dans le tome 4 : il y a un deuxième Kira (nom donné au tueur de grands criminels en série). Celui-ci réclame de rencontrer le premier Kira.

Il s'avère qu'il s'agit d'une jeune fille, mannequin de son état, Misa Amane éperdue de reconnaissance envers Kira parce qu'il a tué l'assassin de ses parents. Elle a reçu elle-même un deathnote d'un autre dieu de la mort, beaucoup moins neutre que Riûk, Rem. On commence à comprendre les pages absolues de règlement qui parlent d'un deuxième deathnote... Light va devoir tenter de mettre la main sur le 2ème Kira avant L. et son escadre. Complication narrative supplémentaire : voilà que Misa (détonant mélange de sotte naïveté et de rouerie) tombe amoureuse de Light en découvrant qu'il est beau.

61-og1ImrILOr tout en avouant qu'il considère Light comme son seul ami, L. ne desserre pas l'étau. Il craint à juste titre une collusion des deux Kira, le deuxième semblant plus puissant que le premier (il peut tuer sans connaître le nom de sa victime potentielle), leur association pourrait être funeste. C'est le même qu'il choisit pour signifier à Light que venir à bout de lui ne sera pas venir à bout de L, que cette lettre cache en fait plusieurs personnes.


 Bluff ou vérité, je suis très triste d'apprendre cela, car Tsugumi Ohba, dans le tome 2, nous fait assez comprendre que les personnages sympathiques (la fiancée de Raye Pember par exemple) ne feront pas spécialement objet de sa miséricorde. Or, dès le tome 2, la sympathie que j'éprouvais pour Light a vécu : les réserves de Riûk s'expliquent soudain et le jeune homme apparaît comme ce qu'il est, depuis le début, pour la police... un serial-killer cruel et sans empathie.

J'aime beaucoup la publication des articles de règlement comme intermèdes de séquence, à la fois hors-sujet agaçants et perspectives narratives incroyablement riches, comme je l'ai écrit plus haut. Quelle direction choisira Ohba ? J'ai hâte que la médiathèque rouvre !

 

 

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