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21 juin 2019

Passion, de Riûsuke Hamaguchi (2008)

2702780Un jeune couple, en open-relationship tacite depuis dix ans, Kaho (Aoba Kawai) et Tomoya (Ryuta Okamoto) se décide à annoncer, lors d'un dîner entre amis qu'il se marie. L'un des couples présent est déjà marié et l'épouse de Takeshi (Kiyohiko Shibukawa) est même enceinte, les deux autres sont célibataires plus ou moins contents de l'être. Tout ce petit monde a une vue imprenable sur la trentaine où au Japon, paraît-il, on arrête d'extravaguer et l'on entre dans le moule. Les réactions les plus déplaisantes viennent de la jeune femme, qui se décompose et finit par quitter la table en larmes (on apprendra plus tard que Tomoya avait couché avec elle, une fois, six ans auparavant, et ne s'imaginait pas que cela avait pu compter), quant à Kenichiro (Nao Okabe), il est très visiblement mécontent.

Un peu sur le principe du "Prénom", croyais-je. En réalité, il ne s'agit pas d'une comédie du tout. Les trois hommes sont complètement perdus, enchaînés volontaires à des choix sentimentaux avec lesquels ils ne sont pas en adéquation, entre dépendance et indépendance. Le mariage, geste d'engagement, "complique" leurs états d'âme. Après le dîner, les trois hommes se rendent chez Takako, maîtresse intermittente de Kenichiro, dont Tomoya est profondément amoureux depuis trois ans, et avec laquelle (spoileeeeeeeeeeer) Takeshi finira par coucher.

Je mentirais si je disais que ce film très bavard, parfois redondant, déroutant car beaucoup de codes culturels se confondaient avec les idiosyncrasies des personnages, m'a passionnée. J'ai beaucoup textoté et j'avais hâte qu'il se termine. Pourtant, certains passages et le jeu des acteurs était intéressant et le marivaudage n'était pas aussi exaspérant que chez Marivaux, justement. Le désespoir des personnages affleure et l'on se prend à se demander ce qu'ils pourront devenir et comment interpréter la scène finale, qui garde réellement tout son mystère, tout en passant pour un dénouement.

anabi

 Avec un tantinet d'aigreur, en apprenant lors de l'interview très technique, que je n'ai pas eu le courage de regarder jusqu'au bout, que c'était un film de fin d'étude, j'ai estimé avoir "tout compris" sur mon inappétence : certainement fait pour montrer son "métier" et de la hardiesse "art & essai", gestion d'un bugdet assez considérable mais très limité... Je me fais depuis un peu de souci pour "Senses" 1-2-3-4-5 que je veux voir encore cette semaine...

 

Vu dans le cadre du Festival Hanabi au Cinéma Les Lumières.

Passion | Bande Annonce VOST | © 2019 Art House

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