Voyage au centre de la terre - Jules Verne (1864)
J'ai essayé de lire ce roman de Jules Verne à l'école primaire et de l'avoir trouvé trop difficile. Comme j'en lisais de bien plus difficiles à l'époque, je pense qu'il m'a, tout simplement ennuyée. Mais d'entendre des Lycéens de Première, certes guère littéraires, me dire qu'il est trop difficile, non. Il les a, la lecture les a peut-être eux aussi ennuyés.
Les préparatifs de l'action sont un peu fastidieux mais restituent certainement une époque, un lieu, des situations dont je n'aurais guère eu l'idée et qui méritent quand même intérêt pour cela. Le narrateur, Axel Lidenbrock, en personnage fantoche en fait certainement trop, de même que le "héros" monomaniaque, son oncle, le Pr Otto Lidenbrock.
Ce dernier trouve un manuscrit en runique qui évoque le moyen d'accéder au centre de la terre à partir d'un souterrain qui part d'un volcan islandais, le Sneffels. Le professeur veut évidemment partir séance tenante vérifier en personne, au grand dam de son neveu qui en mesure tous les risques.
A partir du moment où l'équipe, l'oncle, le neveu et la version islandaise du sherpa dans la personne de Hans descendent dans le Sneffels, tout ennui disparaît et j'ai retenu mon souffle jusqu'à la fin.
Deux ou trois fois, même en faisant abstraction de la part de flou du roman de science-fiction, j'ai trouvé les situations peu vraisemblables, par exemple, et je ne donnerai que celui-là, qu'on puisse porter à trois assez de nourriture pour soutenir une marche aussi longue et éprouvante. Mais la force de l'évocation des sensations, de mal-être, de bien-être, les paysages étonnants, les spéculations scientifiques sont un délice pour l'imagination et je pense me remettre, sur le tard, à lire Jules Verne. J'ai depuis fort longtemps Les Indes noires en attente, Vingt mille lieues sous les mers aussi.
Citations :
- À partir de ce moment, notre raison, notre jugement, notre ingéniosité n'ont plus de voix au chapitre, et nous allons devenir le jouet des phénomènes de la terre.
- La pente des eaux qui nous emportaient dépassait celle des plus insurmontables rapides de l'Amérique.