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Mots et Images
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17 février 2021

Les Petits pains de la pleine lune, de GU Byeong-mo (2009)

unnamedLe héros vit le calvaire d'une marâtre qui le persécute au quotidien dans un crescendo tel que, malgré la résolution de "tenir" jusqu'à l'âge de quitter la maison, de supporter toutes les avanies, un jour, gravement et injustement accusé, il doit prendre la fuite.

Il se réfugie dans une boutique du voisinage où il avait pris l'habitude d'acheter quotidiennement des pâtisseries, des petits pains, qui lui rappelaient un souvenir d'enfance affreux, la première tentative de suicide de sa mère. Les images sont diffuses, mais, usant d'une madeleine proustienne à la mode de Seoul, le jeune garçon âgé de seize ans, espère sans doute trouver un fil. Mais la fuite, le fait d'être recherché par la police, apitoie le pâtissier qui a compris, sans qu'il ait été besoin de tout lui dire, bien des choses. Il est hébergé dans une pièce secrète de l'autre côté du four, comme Alice avait un autre côté de miroir, et le lecteur passe en même temps à un tout autre genre de roman...


 Un roman très inattendu qui m'a beaucoup plu. La trame narrative est tonique, fait sourire alors même qu'elle est plutôt inquiétante et grave et, tout en choisissant la voie du cynisme, une sorte d'éthique se dessine, une ascèse des actions et de la prise de responsabilité, appliquée au monde de la magie, des raccourcis qu'elle permet dans le monde phénoménologique, qui m'ont intéressée.

Citation de la postface :

  • Un humain qui rejette le présent ne peut rien changer, même avec un coup de pouce magique. N'oublie pas, si ce n'est pas maintenant, ça ne sera jamais.

Traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel

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