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1 juin 2022

Ténor, de Claude Zidi Jr (2022)

SEJKFDMTIVBTHIKDDDOG36DCCMAntoine Zerkaoui (MB14, beatboxer qui est passé à The Voice, pas doublé dans le film, il est important de le préciser), un jeune banlieusard étudiant, rappeur et livreur de sushis, rencontre Mme Loyseau (Michelle Laroque, super en professeur de chant lyrique libre d'absolument tout, ou presque) à l'Opéra de Paris où elle donne des cours à une poignée d'happy few. Antoine est pris de haut par un jeune homme présent et rétorque avec véhémence mais a l'idée de clore sa diatribe par quelques notes qui révèlent une très belle voix... Or il a un frère qui le soutient dans des études de comptabilité qui ne l'intéressent pas et il se sent complètement redevable jusqu'au jour où Mme Loyseau le retrouve et lui propose de se lancer dans l'exigence d'études à l'opéra... Impossible d'avouer. Antoine se lance dans une double vie impossible à concilier entre nouvelles préoccupations, nouveaux codes, nouvelles fréquentations et les anciennes qui ont tout du vieux karma à se traîner... dans un premier temps.


Est-ce moi qui les privilégie ou est-ce dans l'air du temps ? J'ai vu, ces dernières semaines, plus d'un film qui mettaient en avant l'apprentissage méritocratique de jeunes gens des banlieues dans l'art et l'artisanat "installé" et validé par la bourgeoisie, comme Compagnons.
Cela donne immanquablement quelques scènes de rébellion aussi outrancières que gratuites puisqu'on devine bien qu'ils ont tort et qu'il faudra bien qu'ils saisissent leur chance ou fichent le happy end par terre, ce que notre époque ne souffre pas.
De plus, tout s'enchaîne d'une façon un peu magique, le côté paperasse, la survie (un peu moins dans ce dernier film), comme si les profs étaient des bonnes fées qui réglaient en un tournemain toutes ces trivialités. Et bien entendu, le talent s'impose tout seul, avec "juste" beaucoup de travail. Bon, ça y est, j'ai fini de grogner !
Je suis allée voir le film tout simplement pour entendre de la belle musique et le côté ciné-crochet ne m'intéressait pas plus que ça en revanche, j'étais intéressée par l'histoire du passage d'une culture rap à une culture classique (on aurait pu raconter l'histoire inverse et ça aurait sûrement été intéressant aussi) et des enseignements qu'on aurait pu en tirer en même temps que le personnage principal... Qu'est-ce que ça change ? qu'est-ce qui aide ? qu'est-ce qu'il faut changer ? On a eu la scène des bulles d'air dans le verre d'eau, c'était déjà ça, mais le film s'intéresse moins au côté artistique qu'au côté social et intime. Il le traite bien justement, ce moment où l'on néglige son ancienne vie. Je ne bouderai pas le final (omniprésent dans toutes les télé-crochets) avec Turandot et son "Nessun dorma", morceau de bravoure en forme de déclaration d'intention et CQFD à la fois, qui a déclenché inévitablement des larmichettes d'aise dans toute la salle !
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Commentaires
D
Bonjour DonaSwann, un film sympathique où l'on entend de la belle musique et qui permet d'admirer les ors du Palais Garnier. On passe un bon moment. Bonne journée.
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T
Un film émouvant, en effet.
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