Seule la terre est éternelle, de François Busnel et Adrien Soland (2022)
Un premier plan grandiose sur les montagnes du Montana vues de la route nous cueille dès le début et des paysages tous plus extraordinaires les uns que les autres, mêlés à des habitations modestes, la ruralité humaine la plus prosaïque, vont se succéder régulièrement. D'autres plans seront plus statiques, montrant l'interview de Jim Harrison, un peu difficile par son grand âge, sa respiration sifflante et ses bouffées de cigarette, mais d'une grande lucidité, capable de restituer l'homme qu'il est, qu'il fut, son inspiration et ses centres d'intérêt. Des photos entrecoupent parfois les plans fixes, passionnantes. On sort de là décidé à faire remonter de sa pile-à-lire les romans en souffrance et peut-être à en voir d'autre.
Le rythme du documentaire est loin d'être toujours assez stimulant et il ne faut pas le voir, comme moi, dans une période de récupération de fatigue, sans s'attendre à capoter çà et là, quelques minutes.