Le Nouveau jouet, de James Huth (2022)

Dans un grand magasin dont il est censé être le gardien de nuit, Sami (Djamel Debbouze) est choisi par le petit garçon (Simon Faliu) pourri-gâté-odieux du patron comme jouet. L'expérience, censée durer quelques heures mettant pourtant déjà à mal la dignité humaine (l'enfant exige que son nouveau jouet soit empaqueté), se prolonge, au grand dam de tous, puis s'interrompt au grand dam de Sami qui avait fini par voir de bons côtés à la rétribution généreuse de sa complaisance...

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 James Huth tente une refonte du film de Veber et, bien qu'on ne puisse pas dire que tout soit à jeter, qu'on puisse dire qu'il y a quelques gags sympas, c'est une déception  ; Huth n'a vraiment pas transformé l'essai, contrairement à ce que je l'espérais. Il n'est certes pas allé jusqu'à supprimer la question des mouvements sociaux dans l'entreprise de Philippe Etienne (Daniel Auteuil), le double, je suppose de Bernard Arnault, mais... il n'en fait rien, et surtout pas quelque chose de subversif. Tout finit par se résumer à la question consensuelle de savoir ce qui fait un bon papa.

Le décalage entre le rôle du jouet par Pierre Richard, un journaliste engagé avec une éthique et que le syndrome de Stockholm ne saisira pas profondément, et la résignation joyeuse du personnage joué par Djamel Debbouze, finalement très à l'aise dans sa nouvelle fonction, est tristement révélateur de notre époque et la portée de ce film doit se borner, à mon avis, un divertissement de Noël, où l'on montre des jouets futuristes qui font, effectivement, rêver.