L'Écume des jours, de Boris Vian (1947)
Relecture.
Colin, un gentil, riche, jeune célibataire amoureux du jazz, a très envie d'être amoureux. Son ami Chick a rencontré l'âme-soeur à une conférence de Jean-Sol Partre, dont il est passionné collectionneur d'oeuvres, si ce n'est pas de la chance !... Même son maître d'hôtel est un don juan autour duquel les femmes pleuvent... Mais fort heureusement, Alise a une amie, Chloé, et l'amour va pouvoir naître puis le mariage, ce pari sur la fixité des êtres et des choses...
J'avais oublié que le roman, lu il y a plusieurs décennies, était si long, si bavard, je n'en avais gardé que les enchantements gais ou tristes comme le pianocktail, la bande de jeunes et les amoureux, le jazz et Jean-Sol Partre, le nénuphar bien sûr. Dans cette relecture, je retiens ce qui précède qui n'a plus le mérite de surprendre et conséquemment, m'amuse moins. Je me rends compte qu'il est beaucoup plus désenchanté et sur bien d'autres choses que le nénuphar de Chloé ou la folie collectionneuse de Chick et la paupérisation et la solitude qu'ils entraînent. En réalité, aucun des personnages n'a jamais l'air réellement satisfait et tout chez eux est à la fois fragile, ordinaire (ils sont presque interchangeables, ce qu'on voit aux descriptions et aux audaces intercouples qui sont moins du libertinage qu'une porosité des individus).
Je pense que je ne le relirai plus, ça suffit.
Écouté en audiobook.