La Perle, de John Steinbeck (1947)
En Californie, un jeune père de famille pauvre pêche une perle de dimension extraordinaire. C'en est théoriquement fini de la misère et du malheur : on va pouvoir payer le salaire du médecin de Coyotito, le bébé piqué par un scorpion., pour commencer...
En réalité, c'est le début de la fin.
Je croyais qu'il s'agissait d'une relecture. En réalité, je n'en avais lu que quelques extraits.
J'ai trouvé ce roman très poétique, plus proche de l'apologue que d'une simple chronique. Il semble que, pour que les classes sociales deviennent des castes, la terreur et l'ignorance veillent.
Lorsque Kino trouve la perle, pas strictement l'équivalent de nos loteries, puisqu'il s'agit du produit de son travail, il est condamné par ce qu'il est lui-même, un homme pauvre, exploité, sans entregent, à ne pas pouvoir l'utiliser. Il luttera jusqu'au bout pour éviter la fatalité ; et la fin est à la fois une soumission et un ultime refus à cette fatalité.