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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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5 mars 2024

Bye Bye, Blondie, de Virginie Despentes (2006)

Présentation de l'éditeur : « Une fille qu’on rencontre en HP n’est pas une fille qui rend heureux. Il voulait jouer contre le reste du monde, avoir raison contre toutes les évidences,
il pensait que c’était ça l’amour. Il voulait prendre ce risque, avec elle, et qu’ils arrivent sur l’autre rive, sains et saufs. Mais ils réussissent juste à s’entraîner au fond. Il est temps de renoncer… »
Gloria a été internée en hôpital psychiatrique. Contre toute attente, la punkette « prolo » y a rencontré Éric, un fils de bourgeois aussi infréquentable qu’elle ; ils se sont aimés comme on s’aime à seize ans. Puis la vie, autant que les contraintes sociales, les a séparés. Vingt ans après, à nouveau, leurs chemins se croisent.
(...)

Mon avis : Je me sens souvent mal à l'aise devant les personnages de marginaux, de drogués, de punk de Virginie Despentes, mais sans le rejet que j'éprouve chez certains autres auteurs (Olivier Adam, entre autres) car son ton est juste, le discours direct "s'entend" et sonne de manière réaliste, ne fait pas encanaillerie artificielle... ce que ça ferait sûrement chez moi si je me mêlais d'écrire. Blondie est touchante et sa détresse s'entend y compris dans la grossièreté, sa violence, son déni. J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette éclosion par l'amour, son romantisme.

Évidemment que, d'un autre côté, le côté parfait chevalier, non, prince Charmant d'Éric qui remplit son rôle de réparer, de rassurer, d'épater car il a lui-même pansé ses blessures pendant tout ce temps, ne laisse pas d'interroger : [alerte spoiler] il offre, clés en main, la rédemption, la santé, la sécurité matérielle et l'amour à Blondie qui n'a plus qu'à se laisser embarquer, pouce dans la bouche. Pas très féministe, tout ça. Va pour cette fois : de temps en temps, on peut vivre des amours qui ne vous démontent pas la santé, le compte en banque ni le cœur (en l'occurrence, ici, au contraire) sans que ça fasse de vous une personne moins estimable. Et les déclarations d'amour inconditionnelles sont parmi les plus ébouriffantes que j'aie lues dans la littérature contemporaine : et si ça existait pour les femmes mûres toutes cassées, toutes cassos ? Au moins dans ma bibliothèque. Merci, Virginie Despentes.

 

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