La Promesse verte, d'Édouard Bergeon (2024)

Martin (Félix Moati), un étudiant en anthropologie sans permission de recherche, vient en Indonésie dans un village dont la culture et la spiritualité sont profondément reliées à la forêt primaire où il vit. Il y rencontre Nila (Julie Chen) et Timo (je crois, le personnage ne se trouve pas dans la distribution en ligne) qui le sensibilisent à leur problématique de maintenir leur mode de vie alors que leurs terres sont convoitées ; il y est témoin d'intimidations de groupes envoyés par un géant de l'agro-industrie qui veut détruire la forêt pour y faire pousser des palmeraies à huile ; les villageois refusent de signer. Mais le mariage de Timo est troublé par des assassinats un enlèvement, le village est brûlé : Martin filme les crimes et tente de confier la vidéo à Paul Lepage (Antoine Bertrand) avant de gagner l'aéroport. Là, il s'endort et se réveille - classique cinématographique - avec des pains de drogue dans ses bagages... C'est la peine de mort. Sa mère (Alexandra Lamy) veut se battre pour le sortir de là.

Un très beau drame humain et écologique qui dénonce le capitalisme forcené quand il se fait délinquance mafieuse et que sous prétexte de realpolitik, les États le protègent. Félix Moati et Alexandra Lamy sont touchants, les autres acteurs sont pleinement leurs personnages, j'ai particulièrement apprécié Sofian Khammes et Antoine Bertrand.

Je n'y ai pas vu le chef-d’œuvre qu'a vu ma voisine mais je le crois propre à sensibiliser à ces drames épouvantables, néo-coloniaux, qui se doublent de destruction de l'environnement, de la vie, de la culture ; pour la scène où l'on voit Carole, la mère de Martin, flanquer dans un sac-poubelle tous les produits contenant de l'huile de palme, et qui donne envie de l'imiter, je crois qu'il faut l'imiter. Et agir.

Bande-annonce.