Vingt-quatre heures d'une femme sensible, de Constance de Salm (1824)
Une femme aperçoit son amant secret (il ne peut encore l'épouser car son oncle, qui doit décider de sa position, désire lui aussi épouser la jeune femme) monter dans le carrosse d'une amie avec laquelle il s'est entretenu avec un plaisir visible toute la soirée...
Rentrée chez elle, tentant d'apprendre si elle a été trahie, elle écrit en vingt-quatre heures 44 lettres ou billets qui témoignent de son humeur changeante, tour à tour confiante, coléreuse, désespérée, résignée, etc. et surtout d'une jalousie imaginative remarquable.
J'ai cru qu'il s'agissait d'un roman contemporain, bien imité des romans épistolaires classiques, avant d'apprendre à la fin que l'auteur était réellement ancienne ! La chute de l'histoire, à laquelle on arrive extrêmement vite tant on est capté par ces hauts et ces bas, est sidérante, inattendue.