La Jeune Parque, de Paul Valéry (1917)

Assez surprenant : j'ai d'abord cru, bercée par les alexandrins et quelques récurrences lexicales classiques, que c'était de la poésie... classique. Puis il a bien fallu voir que c'était de la poésie contemporaine avec des points de vue éclatés et une thèse fluctuante. Et quelle musicalité : on prononce à voix haute ou dans sa tête, selon qu'on a ou non l'oreille absolue.

Ça, c'est pour la poésie en vers, libres ou non.

Pour les poèmes en prose, d'une manière générale, l'abstraction m'a encore plus gênée, et, il faut bien le dire, je me suis, le plus souvent, ennuyée d'une manière incroyable.

J'excepte "Calypso", "Robinson", et "L'Île Xiphos".

Citation :

Harmonieuse MOI, différente d’un songe,
Femme flexible et ferme aux silences suivis
D’actes purs !... Front limpide, et par ondes ravis,
Si loin que le vent vague et velu les achève
Longs brins légers qu’au large un vol mêle et soulève,
Dites !... J’étais l’égale et l’épouse du jour,
Seul support souriant que je formais d’amour
À la toute-puissante altitude adorée...