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23 juillet 2008

Marie-Antoinette, de Sofia COPPOLA (2006)

L'HISTOIREmarieantoinette


C'est l'Histoire, réécrite artistiquement, d'une reine controversée à l'impopularité de laquelle on attribue la chute de la monarchie en France.

MON AVIS


J'ai été impressionnée par la façon élégante dont Sofia Coppola a su éviter l'écueil documentaire et apporter un regard frais sur un destin qui a tant fasciné qu'il en a été rebattu.
D'abord, sa façon de filmer, sur les lieux, ne sent ni la poussière, ni le musée, et les objets, les meubles sont filmés de manière si intime et tiède... que le spectateur se sent chez lui, trouve le XVIIIème siècle finalement "habitable". La présence de la musique rock (loin d'être systématique, contrairement à ce que certaines critiques m'avaient laissé penser) n'y est pour rien : j'aurais tendance à interpréter sa présence comme une façon de rappeler que le but n'était pas la reconstitution historique, et non pas à quêter la sympathie du spectateur contemporain. Cette musique contemporaine, ai-je cru remarquer, intervenait à des moments transgressifs de la vie de odalisqueblondeMarie-Antoinette (magnifique Kirsten Dunst, qui prête durablement ses traits à une reine qui ne lui ressemblait pas tant) : un bal masqué interdit, une sieste crapuleuse avec Axel Fersen... Cette dernière scène est d'un érotisme digne des tableaux de Jean Honoré Boucher, l'Odalisque blonde, par exemple, mais sans ostentation, sans affectation de voyeurisme.

Cette façon glissée, non appuyée, d'évoquer la façon dont une jeune archiduchesse arrive dans une cour hostile à son pays, dont l'étiquette la ferait s'esclaffer si elle ne cherchait, sans arrêt, à se faire accepter et se montrer docile et attentive, est parfaite. La caméra effleure le beau visage de l'actrice dans son eldorado du Petit Trianon, enfin apaisée semble-t-il, dans la maternité et la sensation simple. L'affection qu'elle porte à son époux, timide et réprimé, est touchante. En contrepoint de l'initiation insistante aux conventions, aux interdits, on devine que rien n'a été entrepris pour lui apprendre à être une reine instruite et avisée.

Une belle découverte ! j'en veux encore !

Bande-Annonce.

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