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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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29 novembre 2019

Adults in the room, de Costa Gavras (2019)

7_9241622015. La Grèce a le mauvais goût, aux yeux de la Troïka qui a commencé à la dépecer en échange d'un rééchelonnement de sa dette, de voter pour l'extrême-gauche, Alexis Tsipras (mais c'est un film où les personnages n'ont que des prénoms, pas de noms de famille, vous avez intérêt à être bons en histoire contemporaine et en géo-politique) et son Ministre de l'économie , Yanis Varoufakis (Christos Loulis, super !), sont sommés d'aller coller leur front dans la poussière devant les fonctionnaires de l'Europe, les représentants de l'Allemagne en Europe, un épouvantable Schaüble, en monstre monomaniaque... Or ils n'ont justement pas été élus pour cela.


 L'ennui d'aller voir un film dont on sait tout, presque sur tous les détails, c'est qu'il n'y aura aucun rebondissement à nos yeux. J'ai vu tant d'interviews de Varoufakis, tant de récits du calvaire de la Grèce et du piège affreux tendu à Tsipras que rien, pas même le final onirique et symbolique n'a pu me saisir même si j'ai tout trouvé très bien, y compris ce final.

Pour quelqu'un qui ne connaîtrait vraiment rien à l'histoire, c'est à tomber à la renverse, à tout casser, à hurler. Je pense que ça peut même être insupportable à un Grec de le voir, même s'il connaît forcément l'histoire... C'est le tribut supplémentaire que Costa-Gavras paie à la tragédie grecque : on sait que ça finira mal.

On assiste par ailleurs à la fabrication sous la contrainte la plus violente (on arrête de dire qu'un casseur de vitrines est violent quand on voit ce film) d'un Etat esclave, qui doit vendre ses biens avec son propre argent, et y faire travailler son peuple-esclave auquel on impose des salaires toujours plus insultants et des retraites à l'avenant et, en baissant également les impôts, on l'empêche de racheter sa dette. N'importe quelle prostituée étrangère qui doit travailler pour racheter sa carte d'identité à son mac et lui payer ses vivres au prix fort, comprendra de quoi il s'agit.

Pour renfort de potage, ces mafieux sont xénophobes, ce que Varoufakis a dû entendre, le bashing qu'il a dû subir, avec interdiction de se défendre, sont juste intolérables. Enfin, ce qui devrait tous nous révolter, c'est que ceux qui pilotent cette Europe ne sont pas des démocrates.

Bande-annonce.

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