Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et Images
Mots et Images
  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Newsletter
28 mars 2010

Geisha, d'Arthur GORDON (1997)

2_Geisha_de_arthur_goldenChiyo vit dans un village japonais minuscule, dont le débouché principal est la pêche, et les habitants de la grande ville de Kyoto. Son père est âgé et sa mère jeune mais mourant d'un cancer foudroyant. Nous sommes à la veille de la crise de 1929. M. Tanaka, à la fois ange tutélaire et sombre porteur de destin, engage le père à la vendre, sa soeur Satsu et elle, à la prostitution. En réalité, ce terme recouvre deux destins bien différents, la prostitution à proprement parler, et le métier de geisha. C'est ce dernier qui attend Chiyo, à Gion, quartier des salons de thé huppés de Kyoto.

Malgré l'hostilité de la geisha en activité de l'okiya (maison où logent les geisha), Hatsumomo, belle mais caractérielle, aigrie, Chiyo apprendra la musique, la danse, l'art de divertir par sa conversation et sa beauté. Elle prendra comme nom de geisha, Sayur. Mameha, la rivale d'Hatsumomo, la choisissant comme petite sœur, lui évitera d'être évincée au profit d'une autre apprentie et l'aidera à faire son chemin, entre quelques hommes, jusqu'à celui qu'elle aime...


Le roman lui-même n'est pas follement littéraire, mais si bien écrit, si rempli de suspense et de détails qui paraissent authentiques, que j'ai eu du mal à m'en détacher pendant les presque 600 pages de sa durée.

On sait très vite qu'elle deviendra une geisha réputée, et, loin de tout fantasme érotique, ce n'est rien d'autre qu'une femme entretenue, simplement un peu plus soumise, dans les apparences, qu'une femme entretenue occidentale qui tient salon. Pas de maison de passe (l'okiya n'est pas censée recevoir des hommes), mais des rencontres dans des salons de thé et peu de rapports sexuels "sauvages" : une geisha recherche avant tout une liaison officielle avec un danna ("mari" par contrat d'entretien d'une geisha), qui, seul, aura les faveurs de la belle. Golden ne va pas jusqu'à en faire un idéal de relation officieuse : il montre bien que pour un destin heureux, celui de la narratrice, il y a des quantités de femmes sacrifiées, asservies, aux abois.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité