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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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23 mars 2010

Le Petit Chose, d'Alphonse DAUDET (1868)

lepetitchoseRelecture

Le Petit Chose est le surnom de Daniel Eyssette, un jeune garçon doux et tendre, trop naïf, né dans une famille aimante, mais pas très riche, dont le peu de fortune, s'effondrant injustement, oblige ses membres à une sorte de diaspora, soit à sa propre fortune, soit à être logé en parents pauvres (statut vraiment peu enviable) chez un parent plus aisé.

Le sort de Daniel sera d'abord d'être surveillant dans un pensionnat, où sa candeur et sa petite taille en feront le souffre-douleur des élèves et de sa direction. Le jeune homme, plein de cœur et de lyrisme, va se mettre à taquiner la muse, et aura beaucoup de succès auprès des enfants plus jeunes...

Chassé de son "état", il fera étape auprès de sa mère, dont il mesurera le malheur (elle est justement logée chez un parent qui lui compte presque les bouchées de pain), avant de partir auprès de Jacques, son frère, qui fera office de mère auprès de lui : pour qu'il puisse composer le recueil de poèmes talentueux qui lui ouvrira la fortune, lui-même va se tuer au travail... Quand une jeune bourgeoise, Camille Pierrotte, dont Jacques est amoureux va faire les yeux doux à Daniel, le premier se résignera...


Que de pathos et de bons sentiments déployés en pure perte dans un monde si méchant ! Le Petit Chose est si niais que c'est parfois difficile de le plaindre, ce qu'on finit par faire devant sa souffrance et surtout celle de son entourage, qu'il n'oublie jamais d'impliquer. Ce que je dis vaut surtout pour la deuxième partie ! La première m'avait davantage plu et j'achève aujourd'hui une lecture commencée il y a en fait de nombreuses années. Dans la fameuse deuxième partie, que j'ai découverte à l'occasion de la reprise, j'ai beaucoup ri à l'extrait de La Comédie pastorale, "Les aventures d'un papillon bleu". Enfin, pas tout de suite : j'ai d'abord été ébaubie de l'aveuglement des deux frères, de croire qu'ils tireraient le moindre sou de ce verbiage rimé ! j'ai ri de la niaiserie des vers, puis j'ai admiré le talent qu'il a fallu à Alphonse Daudet pour développer, malgré son propre talent, un texte si infâme. Mais cela lui permet ensuite d'expliquer sans expliciter les raisons de l'échec poétique du héros si content de lui-même.

A lire, tout de même.

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Commentaires
D
Tu vois, je ne savais pas.<br /> Quelles œuvres de lui sont étudiées au USA ?
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J
Alphonse Daudet... nom de mon collège d'ado... normal... il a vécu dans cette ville de Draveil.... Découvert en 5ème et redécouvert aux USA
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