Les Hauts de Hurlevent, d'Andrea Arnold (2012)
On connaît l'histoire d'après le roman d'Emily Brontë : Heathcliff, un jeune vagabond est recueilli par Earnshaw, un paysan enrichi, qui tente d'imposer son geste de charité au reste de la maisonnée. Mais Catherine et surtout Hindley, ses deux enfants se montrent jaloux et hostiles. Tandis que Catherine finira par se lier très profondément au nouveau venu, jusqu'à en tomber chastement amoureuse à l'adolescence, Hindley combattra l'intrus jusqu'au bout... A la mort du père, il rabaisse Heathcliff au rang de domestique et Catherine, qui vient de tomber sous le charme du délicat et riche Edgar Linton, a soudain scrupule à persévérer dans son sentiment. Heathcliff s'enfuit et revient des années plus tard, homme riche...
Ce film est à la fois moins complexe et plus lugubre encore que le roman de Brontë... qui est pourtant terrifiant de cruauté et de tourment ! Le parti pris a été de donner une origine un peu plus identifiable à Heathcliff (James Howson) et d'en faire un tendre devenu cruel malgré lui, tandis qu'il apparaît parfois comme un rejeton du diable chez la romancière.
La relation entre Heathcliff et Catherine est également plus sensuelle dès l'enfance alors qu'il me semble que, dans le roman, on a affaire à quelque chose de plus désincarné.
Les acteurs sont tous très attachants, ils ont été choisis à la perfection pour rendre l'ambivalence de la morale du récit.