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16 juillet 2021

Le Procès de l'herboriste, d'Agnieszka Holland (2020)

3591520Pendant la guerre froide, en Tchécoslovaquie, officie un herboriste, Jan Mikolášek. Jadis ancien jardinier, traumatisé par la sujétion au crime de Première Guerre mondiale, il lui semble avoir un don et il propose ses services à une herboriste de son village qui lit les maladies dans l'urine de ses patients et propose un traitement. Il va s'établir ici puis là et sa renommée draine à son portail des flopées de malades que son secrétaire, František Palko, trie, avant de taper les diagnostics et les posologies. L'herboriste crée quatre types de mélanges qui répondent à quatre types de défaillances organiques. Mais accusé de charlatanisme une fois de plus, les fois précédentes ayant été par la Gestapo pendant la guerre, et même d'homicide volontaire, la partie semble soudain désespérée...


Difficile de bloguer un tel film sans risquer, par excès d'esprit de synthèse, de le divulgâcher. En y renonçant, je sais que je coupe en même temps les ailes et la portée de ce billet.

Il ne faut pas espérer trouver, en allant voir ce film, une apologie des médecines alternatives. Certes, le spectateur saura assez rapidement que le titre dans beaucoup de pays, "Charlatan", n'est pas la désignation objective de la pratique médicale du personnage principal. S'il est amateur de prodiges, il devrait trouver quelques moments de franche satisfaction, notamment dans le premier tiers du film, malgré quelques brèves séquences qui instillent un petit malaise et qui ne sont pas de simples anecdotes.

Le malaise grandit (et ne cessera plus de grandir) devant les fonctionnements étranges, l'attitude indiscutablement et récurremment violente de ce philanthrope sacrificiel. Lors des dernières minutes du film, toutes les "petites anecdotes" s'élèvent comme des piquets après une inondation et expliquent en quoi l'herboriste était un charlatan, de quel lourd tribut l'humanité a dû payer sa bienfaisance et que ce qu'il appelait "le mal en [lui]" n'était certes pas l'homosexualité.

PS : OK, j'ai divulgâché. Je vais changer la couleur des caractères d'écriture pour laisser le choix à ceux qui veulent encore avoir quelque chose à comprendre !

Bande-annonce.

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