Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et Images
Mots et Images
  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Newsletter
18 août 2022

Pier Paolo Pasolini, de Virginie Despentes (2017)

Je suis tombée sur ce lien qui m'a fait faire une entorse à mon choix de surtout rapporter ici les spectacles que je suis allée voir en personne, d'autant qu'il s'agissait d'une lecture publique de Virginie Despentes et de Béatrice Dalle d'un texte et qu'il n'y avait pas grand'chose à dire en dehors de la mise en scène et des volumes.

La magie des voix, avec une mention particulière pour Béatrice Dalle, parvient à me faire surmonter la perplexité que j'ai ressentie devant le choix de la musique (groupe Zëro), surtout au début, qui ne me semblait pas du tout aller avec le propos. Quand la musique soudain se rythme et sort des affectations postmodernes, j'ai éprouvé le même plaisir que devant la pièce de Hanokh Levin, Que d'espoir !

Les lectrices prêtent d'abord leurs voix au discours méprisant et accusateur des pères (bourgeois, car ils "font l'Histoire" et ça, c'est leur faute), paradoxalement ils sont coupables des fautes de leurs pères ; d'une manière lancinante, il est question de punition. Est-ce le fascisme ? Non, le capitalisme. Il y a malgré tout une tentative de viser à l'intemporalité.

pasolini

Les extraits de ce qui m'a semblé être la correspondance de Pier Luigi Pasolini (après une recherche, il s'agit des Lettres luthériennes traduites par Anna Rocchi) se tressent à deux voix puis se rejoignent, c'est superbe ! L'accusation de perte de dignité de la génération qui aurait dû continuer l'oeuvre antifasciste, l'échec de la création d'une nouvelle culture résonne étrangement à la fin d'un mouvement.

Plus poétiques d'autres passages, tirés de La Persécution (1954-1970) et des Sonnets, traduits par René de Ceccaty, là, c'est devenu carrément planant, avec une musique soudain exaltée dont le côté SF m'a moins dérangée. Dans ces extraits, l'auteur s'interroge également sur l'exception de son parcours, sur l'héroïsme de l'excentricité et l'intransigeance de son parcours et, par conséquence de son opposition, sa fronde, l'échec à fédérer et la fin... "Il n'y a pas d'autre issue que d'accepter la fin de ce qui s'est terminé dans l'humiliation..."

Cela m'a donné envie de me rapprocher de cet auteur dont j'ai lu peu d'oeuvres intégrales, malgré la proximité géographique de nos origines et deux langues communes.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité