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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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28 décembre 2022

Couleurs de l'incendie, de Clovis Cornillac (2022)

couleurs-de-lincendie-original-motion-picture-soundtrack-alpha879-20221109110939-frontMadeleine Péricourt (Léa Drucker), après le décès de son père qui possédait une banque et de nombreux avoirs, et la tentative de suicide de son fils Paul, se retrouve bien seule pour tenter de maintenir le cap de leur fortune. Son oncle, qui escomptait sur une belle part d'héritage, se montre outragé par la faible part que son frère lui laisse et par le fait que sa nièce ne semble pas prête à le soutenir à bout de bras, il ne faudra plus compter sur lui que pour de mauvaises surprises ; quant à Gustave Joubert (Benoît Poolvoorde), son conseiller, qui s'imagine qu'il va pouvoir la séduire, il pousse la duplicité plus loin encore, corrompant tout l'entourage de Madeleine à son profit, la dame de compagnie Léonce (Alice Isaaz dont la plastique crève l'écran dans certains plans), le précepteur (Jérémy Lopez) à l'exception de Vladi (Jana Bittnerova), l'assistante de Paul et du chauffeur, M. Duprée (Clovis Cornillac, à la réalisation également), qui tend l'oreille... Hélas, trop de tenants et aboutissants lui échappent et Madeleine se retrouve ruinée, avec un fils invalide que seul le chant d'une cantatrice, Solange Galinato (Fanny Ardant) a réussi à sortir d'une sorte de catatonie... Mais elle promet d'avoir sa revanche... On est en pleine montée des totalitarismes européens...


Les images sont immédiatement séduisantes, un beau "film d'époque" d'un naturel évident et des péripéties frappantes, des personnages insolites y compris dans des faits banals, des enchaînements de faux-semblants et de vérités atroces... Je me suis dit que je connaissais cette "pâte" narrative et je me suis demandé si le scénario pouvait réellement être aussi du réalisateur... J'ai allumé mon smartphone dans le cinéma (oui, je sais, c'est mal, mais on était trois, et j'étais tout au fond, la lumière de l'écran n'a gêné personne) et j'ai souri devant l'évidence : Pierre Lemaître... Au revoir là-haut (je n'ai lu que le roman) ; j'étais aussi prête à parier sur Sébastien Japrisot ou Alexis Michalik... Il a travaillé au roman, à son adaptation scénarique : je ne m'étonne plus.

J'ai aimé la galerie de personnages hauts en couleur, pas toujours fantoches, et la trame narrative dynamique où le spectateur est tantôt pris comme complice, tantôt comme spectateur à éblouir. Une fois n'est pas coutume, Fanny Ardant m'a convaincue dans le rôle d'une diva accessible et tendre et en même temps, comme beaucoup d'artistes d'époques tourmentées, trop hypnotisés par la perspective d'un répertoire et d'une reconnaissance pour réfléchir assez vite au sens politique de leurs choix ; elle n'en fait pas des tonnes (peut-être la direction de Cornillac l'a-t-elle bridée ?) et nous offre des morceaux vibrants de beauté et de tendresse ("Réponds à ma tendresse..." dit-elle avec les mots de Saint-Saëns mais avec son chaleureux sourire), qui pourraient être chantés par elle et non pas par Sandrine Piau, dont la voix me touche. Sachant le penchant naturel (car familial) que j'ai pour les voix d'hommes dans les airs lyriques, et mon désamour pour les sopranos, on peut prendre en considération cet avis. "Le Secret" de Guillaume Roussel est parti pour être un de mes nouveaux classiques.

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Commentaires
T
Je n'ai toujours pas lu le roman moi non plus... mais il est dans ma LAL (liste à lire)!<br /> <br /> NB: la correction "fils" (et non "frère") s'impose encore. deux endroits (tentative de suicide, invalide)...<br /> <br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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D
Paul n'est-il pas plutôt le fils que le frère de Madeleine ?
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