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29 mars 2023

The Whale, de Darren Aronofsky (2023)

6408623919f2c756716059A la suite du décès de son compagnon, Charlie, un professeur de littérature anglaise (Brendan Fraser, Oscar du meilleur acteur dans ce rôle) tente de renouer avec sa fille adolescente qu'il suit sur les réseaux sociaux, Ellie (Sadie Sink, plus impressionnante qu'une baleine). Celle-ci, rétive, haineuse, plus rebelle qu'une adolescente l'est habituellement, a de bonnes raisons de lui en vouloir : tout à son coup de foudre pour son ancien élève, son père les a brutalement quittées, sa mère et elle, et relativement oubliées, en dehors de la question de la pension. Son père tente de lui rappeler qu'il a très souvent, depuis, demandé à la voir et que, couverte par sa mère et rancunière aussi pour sa propre part, elle a toujours refusé. Elle accepte soudain, car elle a un service à lui demander : la rédaction d'anglais de la dernière chance dans une énième école qui s'apprête à la flanquer à la porte sans ça, et elle découvre alors avec horreur son obésité morbide.

Depuis le décès de son compagnon, il vit extrêmement solitaire, télétravaille et il n'y a guère que sa belle-soeur, la soeur de son défunt compagnon, qui vienne le voir et l'aider, apitoyée par la tragédie de cet homme qui se suicide par la nourriture. De plus, ses jours sont désormais comptés et il paraît dans une misère financière terrible...


 Je suis très perplexe, j'ai trouvé beaucoup d'attitudes étranges, par exemple la fascination ravie, l'exigence extrême de Charlie pour la franchise, honnêteté, qu'il voit jusque dans les attitudes les plus bêtes et méchantes des autres, à mon avis. Certains de personnages mêmes sont très mystérieux: que vient faire Thomas (Ty Simpkins) dans cette histoire ? Je suis sûre qu'il ne sert pas que d'utilité au père et à la fille. A contrario, le scénario est plutôt simple.

Je regrette également une nouvelle fois de n'avoir toujours pas lu Moby Dick qui est une des clés de compréhension du film, qui m'échappe, donc.
Je suis toutefois très satisfaite qu'on parle de l'obésité morbide non plus juste comme un phénomène de foire (aspect + folklore de scènes de goinfrerie) ou comme un préjudice esthétique (qu'un bon régime et un peu de gym soigneraient : bravo, Einstein, ils n'y ont jamais pensé, t'as raison), mais comme un handicap né d'une addiction elle-même née d'un traumatisme pas soigné, une véritable maladie mortelle, jusque dans ses détails scabreux dont on ne parle jamais.

PS : La bookcrosseuse GLAROS m'informe qu'il s'agit bien de l'adaptation d'une pièce, ce qui m'explique, au-delà de l'immobilité due au handicap et à l'agonie, le caractère statique, digne d'un huis-clos, de la mise-en-scène.

Bande-annonce.

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