Bonne conduite, de Jonathan Barré (2023)
Une psychologue endeuillée à cause d'un chauffard ne rêve que de se venger de celui qui a tué son mari. En attendant ce jour, elle est devenue co-animatrice de stage de récupération de points de permis où elle repère ceux qui sont restés inconscients et décidés à ne pas s'amender... A bord d'une voiture disparue, masquée, elle les traque de nuit et leur fait avoir de graves accidents... Mais un jour, elle oublie son masque...
Le film choisi pour me faire plaisir, pour flatter mon ça brimé qui me tire par la manche en me montrant tous ceux qui le laissent en liberté, qui m'insultent sur la route parce que j'ai eu l'audace de faire un regard courroucé après qu'ils ont commis une imprudence qui a failli me rayer de la carte... cela a lieu au moins une fois par jour, là où j'habite.
En réalité, même si je peux faire fi des invraisemblances pour le bien de la tonalité choisie par le réalisateur, les séquences réellement intéressantes ne sont pas légion. Le parti pris de l'outrance dans les scènes de crime, qui devrait être burlesque, reste un peu en deçà et finalement laisse perplexe ; selon moi, ces scènes de crime n'auraient pas dû débuter si tôt dans le film, même si la bande-annonce les avait déjà montrées. On aurait dû commencer par en parler seulement.
J'ai surtout bien aimé les scènes de comédie lors des stages avec la belle galerie de dangereux abrutis égoïstes qui y est brossée. Le couple d'enquêteurs aux errements absurdes qui s'opposent à des intuitions justes est un élément comique efficace.