Iphigénie, de Michael Cacoyannis (1977)
Les Grecs s'apprêtent à partir, sous la conduite du roi Agamemnon, venger l'affront fait à Ménélas par Pâris qui a enlevé sa femme Hélène. Les vents ne sont pas de la partie, la flotte reste immobile, et le devin Calchas affirme qu'Artémis veut le sacrifice d'Iphigénie, la fille d'Agamemnon, pour laver la faute de ce roi et lui permettre de partir vers Troie... La malédiction des Atrides pour cette génération continue.
Sur un canevas antique d'Euripide, repris par Racine en France, par Goethe en Allemagne, par exemple, Michael Cacoyannis a fait un film magnifique, lumineux, pas trop péplos. L'aspect androgyne et enfantin de la petite Iphigénie, incarnée par Tatiana Papamoschou, surprend tout d'abord, puis au fil du film et de la construction de ce personnage, j'en suis venue à voir ce choix comme le seul possible. Le film a étonnamment peu vieilli.