Lettres mortes, de Danielle SALLENAVE (1995)
Sous-titre : De l'enseignement des lettres en général et de la culture générale en particulier.
Un professeur de littérature et de cinéma à l'Université fait un bilan de la place de la littérature dans les études, entre autres.
On y apprend la distinction qu'elle fait entre enseignant et professeur, étudiant et élève, les raisons sociales de son regret de voir les universités déserter les centres pour s'exiler en banlieue, une petite thèse intéressante pour moi qui viens de finir le Discours sur l'origine... de Rousseau sur le langage, la fiction et la réalité.
Comme cet essai est ancien (1995), je peux constater qu'une de ses lumineuses idées, mises en application depuis, n'a pas changé la face des cours de Lettres (au contraire ?). Elle plaide ensuite pour un retour aux années de propédeutiques. Par contre, elle évite, et a vraiment du mérite, le discours passéiste, l'incrimination facile des méthodes de lecture (elle décrète d'ailleurs qu'un taux de 20% d'illettrés est incompressible ! tout dépend de ce qu'elle entend par "illettrisme").