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6 juillet 2007

Un Dimanche à la piscine à Kigali, de Gil Courtemanche (1994)

kigaliValcourt est journaliste canadien en poste à Kigali. Tout est paisible à l'hôtel et il se rince l'œil sur la jolie Gentille (c'est son prénom) qui s'occupe des rafraîchissements, une Hutue au type tutsi, comme l'a voulu son père, pour lui permettre les mêmes facilités dans le pays que l'ethnie dominante (ainsi le voulurent les Européens). Mais un massacre historique se trame...


Un roman-document bouleversant.
Les premières pages sont écrites d'une plume tremblante de rage, cela se sent, puis le ton s'apaise avec la progression de l'amour entre Gentille et Valcourt, alors même que les signes d'un génocide inévitable sont déjà opérants. Le scandale des comportements irresponsables et désinformants face au SIDA et celui de l'ingérence occidentale parasite, je les connaissais et pas que dans le cas du Rwanda. Mais j'avoue avoir été pantoise d'un petit détail, à côté de tant d'horreurs, de tragédies dénoncées dans le livre, celui des 200000 francs donnés par la France à la veuve du Président Agathe Habyarimana, et l'asile aux 30 membres de leur famille, France qui sait se transformer en terre d'accueil pour les assassins fuyant la justice de leur pays, sans compter ses deniers.
Je suis sidérée également de l'acharnement, du déchaînement de cruauté à l'égard des femmes. D'où cela vient-il ?
Je me souviens d'une émission de radio qui serait un bon épilogue à ce roman. Une femme expliquait qu'à l'exemple de l'Afrique du Sud, le pardon général avait été décrété au Rwanda, sans tenir compte des difficultés qu'il pouvait y avoir à regarder aller et venir votre voisin que vous avez vu de vos propres yeux couper en morceaux vos parents et vos frères et sœurs.

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